Le journaliste Ramazan Eserguepov demande l’aide des Nations unies
Organisation :
Reporters sans frontières soutient le recours de Ramazan Eserguepov au Comité des droits de l’homme des Nations unies, suite au refus des autorités kazakhs de lui accorder une liberté conditionnelle.
La femme du journaliste, Raushan Eserguepova, a transmis l’appel du journaliste au chef du bureau kazakh pour les droits de l’homme, à Almaty (capitale), le 28 juillet dernier. Le bureau fera suivre cet appel aux Nations unies.
Fondateur et rédacteur en chef du journal Alma-Ata-Info, Ramazan Eserguepov a été condamné l’année dernière à trois ans de réclusion pour avoir révélé des secrets d’Etat dans son journal en 2008. Ayant purgé un tiers de sa peine, il est en principe libérable, mais les autorités opposent leur veto à cette décision.
Actuellement président de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le Kazakhstan se trouve à la 142e place du classement mondial pour la liberté de la presse en 2009.
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Reporters Sans Frontières inquiète pour Ramazan Eserguepov, emprisonné pour raisons politiques
16.07.2010 Reporters sans frontières exprime son inquiétude pour l’état de santé de Ramazan Eserguepov, et condamne le maintien en prison du fondateur de l’hebdomadaire Alma-Ata Info. Purgeant trois ans de prison ferme pour avoir publié un article révélant un scandale de trafic d’influence impliquant des responsables locaux du KNB (ex-KGB) et un important homme d’affaires, Ramazan Eserguepov est emprisonné à la colonie pénitentiaire 158/2 de Taraz (Sud), loin de sa famille qui réside à Almaty. Ramazan Eserguepov a été injustement condamné pour avoir porté à l’attention du public une affaire compromettant des responsables. Il a été « puni » pour avoir mis en lumière une réalité que les autorités préfèrent dissimuler. Non seulement sa condamnation initiale est injuste, et son procès émaillé d’irrégularités, mais son maintien en détention souligne le caractère politique de son emprisonnement. En effet, ayant déjà purgé un tiers de sa peine, le journaliste est en principe libérable sur parole. Mais les autorités de la colonie pénitentiaire ont décrété qu’elles ne pouvaient pour l’heure se prononcer sur son cas. Nous sommes d’autant plus choqués par cette situation que le Kazakhstan préside l’OSCE, et que le pays se devrait d’être exemplaire en matière de lutte contre les violations des droits de l’homme. Or, depuis le début de la présidence kazakhe, le 1er janvier 2010, la situation de la liberté de la presse, notamment, s’est significativement dégradée. Détenu dans la colonie pénitentiaire 158/2 de Taraz (Sud), Ramazan Eserguepov a été en grève de la faim du 6 au 11 juin 2010, pour protester contre son emprisonnement et contre l’OSCE, qu’il considère incapable de se saisir du dossier de la violation des droits de l’homme au Kazakhstan. Le journaliste souffre de plusieurs problèmes de santé dont de l’hypertension et du diabète. Il a été transféré dans le service médical de la colonie le 12 juillet. Le 22 octobre 2009, le tribunal de Taraz (Sud) a confirmé en appel la condamnation de Ramazan Eserguepov à trois ans de prison ferme et deux ans d’interdiction de publier. Le rédacteur en chef de l’hebdomadaire indépendant Alma-Ata Info avait été condamné une première fois le 8 août 2009, à l’issue d’un procès à huis clos entaché de multiples irrégularités.
16.07.2010 Reporters sans frontières exprime son inquiétude pour l’état de santé de Ramazan Eserguepov, et condamne le maintien en prison du fondateur de l’hebdomadaire Alma-Ata Info. Purgeant trois ans de prison ferme pour avoir publié un article révélant un scandale de trafic d’influence impliquant des responsables locaux du KNB (ex-KGB) et un important homme d’affaires, Ramazan Eserguepov est emprisonné à la colonie pénitentiaire 158/2 de Taraz (Sud), loin de sa famille qui réside à Almaty. Ramazan Eserguepov a été injustement condamné pour avoir porté à l’attention du public une affaire compromettant des responsables. Il a été « puni » pour avoir mis en lumière une réalité que les autorités préfèrent dissimuler. Non seulement sa condamnation initiale est injuste, et son procès émaillé d’irrégularités, mais son maintien en détention souligne le caractère politique de son emprisonnement. En effet, ayant déjà purgé un tiers de sa peine, le journaliste est en principe libérable sur parole. Mais les autorités de la colonie pénitentiaire ont décrété qu’elles ne pouvaient pour l’heure se prononcer sur son cas. Nous sommes d’autant plus choqués par cette situation que le Kazakhstan préside l’OSCE, et que le pays se devrait d’être exemplaire en matière de lutte contre les violations des droits de l’homme. Or, depuis le début de la présidence kazakhe, le 1er janvier 2010, la situation de la liberté de la presse, notamment, s’est significativement dégradée. Détenu dans la colonie pénitentiaire 158/2 de Taraz (Sud), Ramazan Eserguepov a été en grève de la faim du 6 au 11 juin 2010, pour protester contre son emprisonnement et contre l’OSCE, qu’il considère incapable de se saisir du dossier de la violation des droits de l’homme au Kazakhstan. Le journaliste souffre de plusieurs problèmes de santé dont de l’hypertension et du diabète. Il a été transféré dans le service médical de la colonie le 12 juillet. Le 22 octobre 2009, le tribunal de Taraz (Sud) a confirmé en appel la condamnation de Ramazan Eserguepov à trois ans de prison ferme et deux ans d’interdiction de publier. Le rédacteur en chef de l’hebdomadaire indépendant Alma-Ata Info avait été condamné une première fois le 8 août 2009, à l’issue d’un procès à huis clos entaché de multiples irrégularités.
Publié le
Updated on
20.01.2016