Le journaliste Andrzej Marek libéré sur ordre de la Cour constitutionnelle

Reporters sans frontières se félicite de la libération, le 18 janvier 2006, du rédacteur en chef de l'hebdomadaire régional Wiesci Polickie. La Cour constitutionnelle a finalement décidé de suspendre l'exécution de sa peine pour diffamation et de le remettre en liberté. Reporters sans frontières salue ce geste des autorités et espère que, désormais, la Pologne optera pour une ligne de conduite plus favorable à la liberté d'expression.

Reporters sans frontières se félicite de la libération, le 18 janvier 2006, du rédacteur en chef de l'hebdomadaire régional Wiesci Polickie. La Cour constitutionnelle a finalement décidé de suspendre l'exécution de sa peine pour diffamation et de le remettre en liberté. Reporters sans frontières salue ce geste des autorités et espère que, désormais, la Pologne optera pour une ligne de conduite plus favorable à la liberté d'expression. ---------------- 16 janvier 2006 Un journaliste emprisonné pour délit de presse : un cas unique dans l'Union européenne Andrzej Marek, rédacteur en chef de l'hebdomadaire régional Wiesci Polickie a été incarcéré le lundi 16 janvier 2006, à la prison de Szczecin (Nord-Ouest). « Cette incarcération est honteuse pour un pays comme la Pologne qui vient d'intégrer l'Union européenne et qui est le seul Etat membre à appliquer des peines de prison ferme aux journalistes pour délit d'opinion. Andrzej Marek doit être immédiatement libéré. Nous demandons une fois de plus au président Lech Kaczynski de bien vouloir accorder sa grâce au journaliste qui n'a fait que son devoir d'information», a déclaré Reporters sans frontières. Le journaliste polonais avait publié, en février 2001, un article intitulé « Promotion de la magouille » où il dénonçait la corruption d'un fonctionnaire de la ville de Police. Andrzej Marek avait été condamné en novembre 2002 puis, en appel, en novembre 2003, à une peine de trois mois de prison avec sursis pour diffamation, conditionnée à la présentation d'excuses publiques au fonctionnaire qui l'avait poursuivi. Le journaliste avait refusé et sa peine avait été suspendue à la suite d'une procédure de grâce présidentielle entamée en septembre 2004. Cette dernière n'a pas abouti et le journaliste se trouve dans l'obligation de purger sa peine de prison, près de cinq ans après les faits. L'organisation avait déjà demandé, dans une lettre au nouveau chef de l'Etat polonais, Lech Kaczynski, datée du 29 décembre 2005, de gracier le journaliste qui aurait dû bénéficier de cette mesure sous la présidence d'Aleksander Kwasniewski.
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Updated on 20.01.2016