Le gouvernement interdit brutalement la tenue d'une conférence de presse de parlementaires coréens
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Le 12 janvier 2005, des agents du ministère de la sécurité d'Etat ont empêché la tenue à Pékin d'une conférence de presse de parlementaires sud-coréens sur la situation des réfugiés nord-coréens. Une quarantaine de journalistes ont été brutalement expulsés de la salle.
Reporters sans frontières est indignée par la manière dont les autorités de Pékin empêchent la presse de s'informer sur la situation des réfugiés nord-coréens en Chine. « Ce sont des méthodes inacceptables qui ne font que confirmer la complicité manifeste du gouvernement chinois avec le régime de Pyongyang. La Chine populaire doit permettre aux journalistes chinois et étrangers de travailler librement sur la Corée du Nord », a écrit l'organisation dans une lettre au ministre chinois des Affaires étrangères, Zhaoxing Li.
En 2004, deux reporters sud-coréens ont été détenus en Chine pour avoir enquêté sur la situation des réfugiés nord-coréens. Ainsi, le photographe Jae-hyun Seok a été libéré en mars 2004, après 14 mois de détention. En septembre, un magazine diplomatique Zhanlue Yu Guanli (Stratégie et Management) a été fermé suite à la publication d'un article de l'économiste Wang Zhongwen, critique à l'encontre du régime nord-coréen.
Le 12 janvier 2005, des hommes se présentant comme des agents du ministère chinois des Affaires étrangères ont empêché la tenue d'une conférence de presse de parlementaires sud-coréens dans l'hôtel Sheraton de Pékin. « Tout le monde dehors, vous ne pouvez pas faire cela », a ordonné un officiel aux journalistes, tout en menaçant ceux qui lui demandaient son nom. Selon l'Agence France-Presse (AFP), une quarantaine de journalistes ont été expulsés de la salle manu militari par des agents de sécurité.
Quatre parlementaires sud-coréens d'opposition, notamment Kim Moon-soo, venaient rendre compte de leur voyage d'enquête dans la province de Yanji (Nord-Est) sur la situation des réfugiés nord-coréens. Ils souhaitaient également attirer l'attention des médias sur la situation de plusieurs Sud-Coréens détenus en Chine pour être venus en aide aux réfugiés du Nord.
Cité par l'AFP, Park Seung-hwan, du Grand Parti national, a déclaré lors de cet incident : « Comment peuvent-ils nous faire cela ? Nous sommes dans la légalité et munis de passeports diplomatiques. »
Publié le
Updated on
20.01.2016