Le gouvernement censure les informations diffusées par sms

Reporters sans frontières dénonce la censure des nouveaux médias au Yemen. Au moins deux sites Internet ont été bloqués pendant plusieurs mois depuis le début de l'année 2007 et le ministère de l'Information censure désormais la diffusion des SMS informatifs. “Il est inquiétant que le gouvernement yéménite s'en prenne ainsi aux nouvelles technologies. Il n'a jamais fait preuve d'ouverture à l'égard des médias d'opposition et ces nouveaux espaces d'expression étaient une chance pour la presse. Les autorités ont fait une nouvelle fois la démonstration de leur volonté de contrôle de l'information la plus critique à leur égard”, a souligné l'organisation. Le site Internet al-Shora, qui publiait régulièrement des articles d'opposition, avait été fermé le 24 février 2007. Il a finalement été autorisé à rouvrir le 23 mai. De la même façon, le site socialiste aleshteraki a été bloqué pendant une semaine, entre le 16 et le 23 mai. Le gouvernement s'inquiétait de leur contrôle par des partis d'opposition et de leur couverture des combats avec les rebelles d'Al-Houti, dans la province de Saada. Le ministère de l'Information et des Télécommunications a interdit par ailleurs plusieurs services de diffusion d'informations par téléphone mobile, tels que que ceux proposés par la compagnie Nass Mobile ou la compagnie Bela Qoyod mobile. Le prétexte invoqué était que les SMS ne faisaient pas l'objet d'un contrôle suffisant. Le ministère a précisé néanmoins que les mêmes services peuvent être offerts, mais par les autorités exclusivement. Plusieurs messages d'opposition au président Ali Abdullah Saleh avaient circulé dans les semaines précédant l'interdiction. Les partis d'opposition ont nié en avoir été à l'origine. Le 7 juin 2007, le gouvernement a annoncé l'ouverture d'un débat sur une nouvelle loi sur la presse, en particulier concernant les nouveaux médias.
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Updated on 20.01.2016