Le frère d'un journaliste assassiné, lui-même victime d'une attaque

Reporters sans frontières appelle les autorités pakistanaises à prendre des mesures concrètes pour assurer la sécurité de Kamal Asfar, journaliste du magazine Ash-Sharq (L'Est), qui a échappé, le 1er février 2009, à une tentative d'assassinat. Son frère, Aamir Wakil, également journaliste, a été tué le 24 janvier dernier à Rawalpindi. "Face à la détermination de ces assassins, les autorités locales et fédérales doivent prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de Kamal Asfar. Si ces tueurs peuvent se permettre de s'en prendre à deux frères, tous deux journalistes, c'est bien qu'ils se sentent protégés par une impunité qui est malheureusement devenue la règle au Pakistan", a affirmé l'organisation. "Je suis chanceux d'être encore en vie aujourd'hui. Des hommes barbus ont tiré à plusieurs reprises sur ma voiture dimanche près de Kundyali, une ville de district de Kohat", a expliqué Kamal Asfar à Reporters sans frontières. "Nous rentrions à Rawalpindi quand une voiture blanche nous a doublées et a essayé de nous forcer à nous arrêter. Deux hommes armés se sont retournés et ont ouvert le feu sur nous. Ils ont tiré une première fois, mais je ne me suis pas arrêté. Ils ont alors de nouveau ouvert le feu et le pare-brise a volé en éclats. J'ai perdu le contrôle du véhicule et nous avons fait une sortie de route. Heureusement, les passagers et moi sommes sains et saufs", a précisé Kamal Asfar qui a porté plainte au commissariat de Ghumbat, du district de Kohat. Interrogé sur les motifs présumés de cette attaque, Kamal Asfar a mentionné avoir récemment écrit des articles sur les taliban pakistanais dans Ash-Sharq. Le journaliste a également publié des reportages sur les partis religieux, le Cachemire et la situation en Afghanistan. La police n'a procédé à aucune arrestation pour l'assassinat de son frère, Aamir Wakil. (Lire le communiqué). Pourtant, Kamal Asfar a fourni deux noms de suspects à l'Union fédérale des journalistes du Pakistan (PFUJ) qui les a transmis au ministère de l'Intérieur. Il s'agirait de deux tueurs à gages. Lire le communiqué précédent
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Updated on 20.01.2016