Le directeur d'un journal d'opposition relâché après plus d'un mois de détention

Hussein Khogali, directeur de publication et rédacteur en chef du quotidien arabe indépendant Alwan, a été libéré le 5 janvier 2005, après plus d'un mois de détention. D'abord gardé au secret par la police soudanaise du 22 novembre au 18 décembre 2004, à la prison de Kober (Khartoum), le journaliste avait ensuite été transféré dans un hôpital militaire pour raisons de santé. Hussein Khogali, qui souffre d'une hernie abdominale, était alors sous la surveillance de deux membres de l'Agence de sécurité nationale (NSA). Sa femme avait obtenu un droit de visite. Son sort dépendait de l'article 31 du "National Security Act" qui permet aux forces de sécurité d'arrêter et de détenir une personne jusqu'à six mois sans chef d'accusation. -------------------------- 30.11.2004 Le directeur d'un journal d'opposition détenu au secret depuis plus d'une semaine Hussein Khogali, directeur de publication et rédacteur en chef du quotidien arabe indépendant Alwan, est détenu dans un lieu inconnu par la police soudanaise depuis le 22 novembre au soir, sans qu'aucun chef d'accusation ait été rendu public. Parallèlement, la police a confisqué tous les tirages de l'édition devant paraître le 23 novembre. Depuis cette date, ni sa famille ni son avocat n'ont été autorisés à entrer en contact avec lui. Il serait détenu à la prison de Kober. « Quand, après plusieurs mois de harcèlement et de surveillance, un journaliste est arrêté et détenu au secret, nous ne pouvons être qu'inquiets, a déclaré Reporters sans frontières. Cette façon de faire quasiment disparaître un journaliste est inadmissible. Les autorités soudanaises doivent faire connaître les charges qui pèsent contre Hussein Khogali et, quoi qu'il en soit, doivent garantir ses droits de citoyen. » Hussein Khogali avait déjà été incarcéré pendant 17 jours en septembre. Il n'avait été relâché qu'à condition de ne plus écrire dans son propre journal. Une injonction faite oralement par des hommes des Agence de sécurité nationale (NSA), qui, selon une source locale, le soupçonne de continuer à rédiger des articles de temps en temps. Les autorités soudanaises ont toujours considéré le journaliste comme un sympathisant d'Hassan Alturabi, leader du Popular National Congress (PNC, opposition islamiste) et son journal comme un de ses organes officieux. Hussein Khogali, quant à lui, a toujours affirmé son indépendance. Après sa libération au mois de septembre, la NSA avait demandé à Hussein Khogali d'accuser Alturabi et son parti de tramer un coup d'Etat et de semer le trouble dans la capitale, Khartoum. Le journaliste avait refusé. Durant les mois d'octobre et de novembre, des agents de la NSA ont rendu plusieurs visites impromptues à l'imprimerie du journal, retirant ça et là des informations et des articles.
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Updated on 20.01.2016