Le directeur de The Independent libéré

Abdoulie Sey, directeur de publication de The Independent, a été libéré le 23 septembre. Aucune charge n'est retenue contre lui. L'un de ses collaborateurs a précisé à Reporters sans frontières que le journaliste avait été interpellé par des membres de l'Agence nationale de renseignements (NIA), qui lui ont posé des questions sur plusieurs articles jugés très critiques envers le chef de l'Etat. Abdoulie Sey est tombé malade quelques heures après sa libération, en raison des mauvaises conditions de détention dans les locaux de la NIA, selon son collaborateur. ________________________________________________________________ 23.09.2003 Un journaliste porté disparu depuis quatre jours Reporters sans frontières s'inquiète du sort d'Abdoulie Sey, directeur de publication du bihebdomadaire The Independent, dont on est sans nouvelles depuis le 19 septembre. Selon plusieurs observateurs, il aurait été interpellé par les forces de l'ordre. L'organisation demande au gouvernement de prendre toutes les mesures qui s'imposent afin de retrouver Abdoulie Sey. "Nous craignons qu'il n'ait été arrêté en raison de ses activités de journaliste. Si c'est le cas, nous exhortons les autorités à le remettre en liberté au plus vite", a déclaré Reporters sans frontières dans un communiqué. Selon des collègues du journaliste et des témoins, Abdoulie Sey aurait été interpellé dans la soirée du 19 septembre 2003 par trois hommes et conduit vers un lieu inconnu à bord d'un véhicule noir sans plaque d'immatriculation. La rédaction de The Independent, ainsi que l'Union de la presse gambienne, ont demandé à l'Agence nationale de renseignements (NIA), suspectée d'être à l'origine de cette arrestation, de libérer le journaliste. Mais la NIA a nié avoir interpellé Abdoulie Sey et affirmé ne pas savoir où il se trouvait. La même réponse a été fournie par les services secrets à la femme du journaliste. Des journalistes gambiens estiment qu'Abdoulie Sey aurait pu être arrêté en raison de la publication récente d'un article, dans The Independent, s'interrogeant sur les facultés mentales du président de la République, Yahya Jammeh. Chaque année, la NIA interpelle ou menace des journalistes qui critiquent l'action gouvernementale.