Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU n'a pas su saisir une occasion unique de dénoncer les dérives de Tachkent
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Reporters sans frontières rejoint l'ONG Human Rights Watch qui a exprimé sa profonde déception après la décision du Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'examiner de manière confidentielle et non publique la situation des droits de l'homme en Ouzbékistan.
« Reporters sans frontières déplore la décision du Conseil des droits de l'homme de l'ONU de mener une enquête confidentielle sur les événements d'Andijan. Depuis mai 2005, l'Ouzbékistan a sombré dans la répression. Les correspondants locaux de la BBC et de Radio Free Europe / Radio Liberty ont été obligés de quitter le pays », a ajouté l'organisation de défense de la liberté de la presse.
Malgré ces pratiques autoritaires, le gouvernement ouzbek refuse d'admettre que les droits de l'homme sont bafoués dans le pays. En juin 2006, il a envoyé au Conseil des droits de l'homme de l'ONU un mémorandum qualifiant d'infondées les préoccupations de la communauté internationale.
Avec l'arrestation récente des journalistes Oulougbek Khaïdarov et Djamchid Karimov, la persécution des journalistes indépendants se poursuit. Oulougbek Khaïdarov a été victime d'une provocation qui a servi de prétexte pour l'accuser de corruption et l'emprisoner. Djamchid Karimov a été interné de force dans un hôpital psychiatrique sans explication et sans que ses proches soient autorisés à lui rendre visite. Les deux journalistes souffrent de mauvais traitements. Reporters sans frontières a dénoncé ces pratiques dignes de la période soviétique.
Publié le
Updated on
20.01.2016