“Le cadre juridique restreint la liberté de la presse”
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“Le cadre juridique en Pologne est contraire à la liberté de la presse, et notamment l'article 212.2 du code pénal qui prévoit des peines de prison pour les journalistes. J'espère que mon cas va permettre de changer cette situation”, a déclaré le journaliste de Gazeta Wyborcza Jacek Brzuszkiewicz, joint par Reporters sans frontières.
Le 6 août 2007, le représentant de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour la liberté des médias Miklos Haraszti s'est adressé aux autorités polonaises, leur demandant l'abrogation de certains articles du code pénal qui entravent la liberté de la presse
Selon Zbigniew Holda, de la Fondation Helsinki, “le législateur est allé trop loin dans la pénalisation, notamment dès que cela implique un débat politique”.
Le 12 juillet dernier, le tribunal de Lublin (Est) a condamné Jacek Brzuszkiewicz à six mois de prison avec sursis ainsi qu'à une amende de 5000 zlotys (environ 1300 euros) pour diffamation.
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25.07 : Un journaliste condamné à six mois de prison avec sursis pour diffamation
Reporters sans frontières dénonce la condamnation de Jacek Brzuszkiewicz, journaliste de Gazeta Wyborcza à six mois de prison avec sursis ainsi qu'à une amende de 5000 zlotys (environ 1300 euros) par le tribunal de Lublin (est), le 12 juillet 2007. En vertu de l'article 212 (2) du code pénal, le journaliste a été reconnu coupable de diffamation envers le juge Maciej Kierek qui siège dans le tribunal administratif de Lublin.
“Cette condamnation est parfaitement disproportionnée et malheureusement, la Pologne est coutumière du fait. Il est plus que temps que ce pays réforme sa législation pour se mettre au niveau des standards européens en la matière”, a déclaré l'organisation de défense de la liberté de la presse.
Le journaliste a été condamné pour une série d'articles dont la publication remonte à 2003. Il avait alors dénoncé le verdict du juge Kierek qui était en charge de régler un litige entre les habitants d'un HLM de Lublin et le propriétaire d'une laverie qui utilisait des produits toxiques. Le magistrat avait donné raison au propriétaire.
Selon l'avocat de Jacek Brzuszkiewicz, son client va faire appel.
Publié le
Updated on
20.01.2016