Le 19 novembre 2004, le nom de Win Tin (photo), journaliste et opposant détenu depuis 15 ans à Rangoon, est apparu sur une liste de prisonniers devant être libérés. Il n'est cependant pas encore sorti de la prison d'Insein. Reporters sans frontières et la Burma Media Association demandent aux autorités birmanes de mettre fin à sa détention dans les plus brefs délais.
Le 19 novembre 2004, le nom de Win Tin, l'un des opposants et journalistes les plus connus de Birmanie, est apparu sur une liste de prisonniers devant être libérés. Plusieurs sources ont annoncé sa remise en liberté, mais, pour l'instant, selon les informations recueillies par Reporters sans frontières et la Burma Media Association (BMA), Win Tin n'a pas encore quitté la prison d'Insein, à Rangoon.
La libération de Win Tin marquerait la fin d'un long calvaire pour le journaliste et ses proches. Elle constituerait une note d'espoir pour l'ensemble des prisonniers politiques qui sont encore retenus dans les geôles birmanes. Reporters sans frontières et BMA demandent aux autorités birmanes de mettre fin à la détention de Win Tin dans les plus brefs délais.
Win Tin (photo), 74 ans, a été condamné à une peine totale de 20 ans d'emprisonnement, notamment pour avoir adressé au rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Birmanie un document contenant des informations sur les conditions de détention et les mauvais traitements infligés dans la prison d'Insein.
C'est dans cette prison que le journaliste séjourne depuis le 4 juillet 1989. Il souffre de divers problèmes de santé, notamment cardiaques, qui l'ont parfois obligé à quitter momentanément la prison pour être soigné à l'hôpital.
Ancien rédacteur en chef du quotidien Hanthawathi, et vice-président de l'Association des écrivains de Birmanie, Win Tin est également membre de la direction de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), parti de l'opposante Aung San Suu Kyi. Il est le dernier cadre de ce parti à être encore incarcéré à la suite d'une vague de répression en juin et juillet 1989.
Selon certaines sources de Reporters sans frontières, les autorités seraient actuellement hésitantes à libérer le journaliste. Pour d'autres, la libération de Win Tin serait au contraire retardée par son propre refus de signer un papier dans lequel il s'engage à ne plus jamais faire de politique.
Le 18 novembre, la junte militaire birmane a annoncé la libération de près de 4 000 personnes emprisonnées suite à des " irrégularités " commises par l'organe de renseignements que dirigeait l'ancien Premier ministre, le général Khin Nyunt.
Il y a plus de 15 ans, Reporters sans frontières mettait en place le " parrainage " et appelait les médias internationaux à soutenir un journaliste emprisonné. Plus de 200 rédactions dans le monde soutiennent ainsi un confrère en demandant régulièrement sa libération aux autorités concernées et en médiatisant sa situation pour que son cas ne tombe pas dans l'oubli.
Win Tin est ainsi soutenu par : Agencia Cover, Amiens Métropole, Agriculture horizon, ARTE, Asociación de la Prensa de Cádiz, Azur FM, Bel RTL, BFM, Cadena Ser ,Club de la presse de Nîmes- La semaine de Nîmes, Dernières Nouvelles d'Alsace, El Correo Español/El Pueblo Vasco, Enjeux Internationaux, France 3 Sud Languedoc-Roussillon, Humanisme, DESS de journalisme de l'Institut Français de Presse, L'Humanité, Le Courrier Picard, Le Journal du Dimanche, Le Monde, Le Peuple, La Rotonde, Le Soir, Le Soir Magazine, Le Vif/L'Express, Radio Contact/Contact Inter, , Maire de France, Perfiles, Mairie de Romans - Romans Magazine, RTBF, RTL - TVI, Télérama, Tiempo, TV3 Catalunya, Varios, Vers l'avenir, Photographie.com