Le blogueur Bakhtiyar Hajiyev condamné à 2 ans de prison

Le tribunal du district de Nazamy, à Ganja, a condamné le net-citoyen Bakhtiyar Hajiyev à deux ans d’emprisonnement pour désertion. Le blogueur a réagi calmement à l’annonce du verdict, mais a dénoncé un procès “injuste et politiquement motivé”. Son frère a annoncé son intention de faire appel. ---------------------------- Libération sous caution refusée au net-citoyen Bakhtiyar Hajiyev 29 avril 2011
La deuxième audience du procès du net-citoyen Bakhtiyar Hajiyev s’est tenue le 28 avril 2011. Poursuivi pour désertion (art. 321.1 du code pénal) depuis janvier dernier, il a été arrêté le 4 mars après avoir appelé, sur Facebook, à manifester contre le gouvernement, et risque deux ans de prison. Diplômé de Harvard et ancien candidat de l’opposition, Bakhtiyar Hajiyev dénonce un procès politique à son encontre, dû à son activité en ligne. Il avait notamment posté des vidéos sur les réseaux sociaux, en novembre 2010, où il dénonçait les résultats des élections législatives. Lors de cette dernière audience, Bakhtiyar Hajiyev a été autorisé à s’asseoir auprès de ses avocats. Le juge Emin Akhundov n’a autorisé le tournage que d’une courte vidéo et interdit tout autre enregistrement pendant la séance. La demande de libération sous caution du net-citoyen a été rejetée. Celle d’abandon des charges n’a pas même pas été examinée par le tribunal. Le procès de Bakhtiyar Hajiyev a commencé le 19 avril 2011, au tribunal du district de Nizami à Ganja. Le net-citoyen s’était plaint d’avoir été victime de violences répétées pendant son séjour en prison et d’avoir reçu des menaces de viol. Le juge avait pourtant refusé l’audition de témoins concernant ses conditions de détention. Sa détention provisoire a été prolongée par deux fois. Décisions contestées en appel devant la Cour européenne des droits de l’homme par ses avocats. Reporters sans frontières appelle les autorités azerbaidjanaises à libérer immédiatement Bakhtiyar Hajiyev, et à abandonner les charges qui pèsent contre lui. L’organisation demande au gouvernement de respecter les conventions internationales qu’il a ratifié, en respectant la liberté d’expression dans le pays.
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Updated on 20.01.2016

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