Le blogueur Asif Mohiuddin libéré sous caution pour raisons de santé
Organisation :
Le 7 août 2013, le juge d’instruction du tribunal de Dacca, Zahirul Haque, a prononcé la remise en liberté conditionnelle pour un mois, pour raisons médicales, d’Asif Mohiuddin, en échange du versement d’une caution. Arrêté le 3 avril 2013, le blogueur avait déjà été libéré sous caution pour des raisons similaires le 27 juin pour un mois. Il a été réincarcéré le 29 juillet pour ne pas s'être présenté en temps voulu devant la Cour, chargée d’examiner sa demande de maintien en liberté conditionnelle.
“Nous sommes soulagés d’apprendre la remise en liberté, d’Asif Mohiuddin, et espérons qu’elle lui permettra de bénéficier d’un traitement médical adapté. L’état de santé de ce blogueur s’est en effet nettement dégradé depuis son incarcération”, a déclaré Reporters sans frontières, qui continue d’exhorter les autorités bangladaises à abandonner les charges contre le blogueur.
Depuis sa nouvelle incarcération le 29 juillet, Asif Mohiuddin était soigné à l'hôpital universitaire Bangabandhu Sheikh Mujib, pour des blessures dues à la tentative de meurtre dont il avait été victime le 14 janvier dernier.
Asif Mohiuddin est accusé d’avoir “heurté les sentiments religieux”, en publiant des “commentaires désobligeants sur l’Islam et le prophète Mahomet” sur son blog. Il risque 14 ans de prison et 100 000 euros d’amende. L’audience des charges retenues contre lui aura lieu le 25 août 2013.
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30.07.2013
Le blogueur Asif Mohiuddin renvoyé en prison : “une décision injustifiable” Le juge Mohammad Akharuzzaman, de la cour métropolitaine de Dacca, a ordonné, le 29 juillet 2013, le retour en prison du blogueur Asif Mohiuddin, libéré sous caution le 27 juin dernier après trois mois de détention préventive. Accusé d’avoir “dénigré l’Islam et le prophète Mahomet” sur un réseau social, Asif Mohiuddin risque une peine de quatorze ans d’emprisonnement. Trois autres blogueurs, Subrata Adhikari Shuvo, Russel Parvez et Mashiur Rahman Biplob, sont actuellement en liberté provisoire. “La remise en liberté provisoire des trois autres blogueurs, inculpés sous les mêmes chefs d’accusation, démontre bien le caractère arbitraire et abusif de la ré-incarcération d’Asif Mohiuddin. Cette décision est injustifiable, et l’argument avancé par le juge inique : ce n’est pas au prévenu de justifier de son droit à demeurer libre, mais bien à la justice de prouver qu’il y a une nécessité absolue de le maintenir en détention. Asif Mohiuddin souffre d’importantes blessures depuis l’agression à à l’arme blanche dont il a été victime, et s’il a pu recevoir des soins durant ce mois de liberté, il n’est pour autant pas encore rétabli. Un retour en prison ne fera qu’aggraver plus encore son état de santé”, a déclaré Reporters sans frontières. “Les autorités bangladaises doivent renoncer au recours à des peines de prison à l’encontre des acteurs de l’information, blogueurs et internautes. Nous rappelons également au pouvoir judiciaire son devoir d’indépendance vis-à-vis de groupes motivés par des ambitions politiques ou religieuses qui pourraient tenter de l’influencer. Nous insistons par ailleurs sur les risques encourus par les blogueurs en détention, qui font face aux menaces de mort d’autres détenus, membres d’organisations islamistes telles que Jamaat-e-Islami, Hizb ut-Tahrir, et Hefazat-e-Islam”, a ajouté l’organisation. Asif Mohiuddin avait bénéficié le 27 juin dernier d’une remise en liberté provisoire pour raisons médicales. Au cours de l’audience du 29 juillet, le blogueur a présenté une demande d’allongement de sa période de liberté sous caution, rejetée par le juge au motif qu’“aucun élément nouveau” ne pouvait le permettre. La Cour a accusé le prévenu d’avoir violé les conditions de sa liberté sous caution, et refusé son appel, sous prétexte qu’il aurait dû se présenter devant elle avant la fin de sa période de probation. Asif Mohiuddin a été arrêté le 3 avril 2013 par une équipe de la Detective Branch, pour avoir publié des propos “antireligieux” sur son blog (http://www.somewhereinblog.net/blog...), bloqué le 21 mars par la Bangladesh Telecommunication Regulatory Commission (BTRC). Il est accusé d’avoir violé la loi sur les technologies de l’information et de la communication de 2006. Deux jours plus tôt, trois blogueurs, Subrata Adhikari Shuvo, Russel Parvez et Mashiur Rahman Biplob, avaient été arrêtés pour avoir posté sur des réseaux sociaux des contenus jugés blasphématoires. Le 14 janvier 2013, Asif Mohiuddin avait été la cible d’une tentative d’assassinat. Un mois plus tard, le 15 février 2013, le blogueur Ahmed Rajib Haider, avait été retrouvé mort, égorgé, dans une rue de Dacca.
Le blogueur Asif Mohiuddin renvoyé en prison : “une décision injustifiable” Le juge Mohammad Akharuzzaman, de la cour métropolitaine de Dacca, a ordonné, le 29 juillet 2013, le retour en prison du blogueur Asif Mohiuddin, libéré sous caution le 27 juin dernier après trois mois de détention préventive. Accusé d’avoir “dénigré l’Islam et le prophète Mahomet” sur un réseau social, Asif Mohiuddin risque une peine de quatorze ans d’emprisonnement. Trois autres blogueurs, Subrata Adhikari Shuvo, Russel Parvez et Mashiur Rahman Biplob, sont actuellement en liberté provisoire. “La remise en liberté provisoire des trois autres blogueurs, inculpés sous les mêmes chefs d’accusation, démontre bien le caractère arbitraire et abusif de la ré-incarcération d’Asif Mohiuddin. Cette décision est injustifiable, et l’argument avancé par le juge inique : ce n’est pas au prévenu de justifier de son droit à demeurer libre, mais bien à la justice de prouver qu’il y a une nécessité absolue de le maintenir en détention. Asif Mohiuddin souffre d’importantes blessures depuis l’agression à à l’arme blanche dont il a été victime, et s’il a pu recevoir des soins durant ce mois de liberté, il n’est pour autant pas encore rétabli. Un retour en prison ne fera qu’aggraver plus encore son état de santé”, a déclaré Reporters sans frontières. “Les autorités bangladaises doivent renoncer au recours à des peines de prison à l’encontre des acteurs de l’information, blogueurs et internautes. Nous rappelons également au pouvoir judiciaire son devoir d’indépendance vis-à-vis de groupes motivés par des ambitions politiques ou religieuses qui pourraient tenter de l’influencer. Nous insistons par ailleurs sur les risques encourus par les blogueurs en détention, qui font face aux menaces de mort d’autres détenus, membres d’organisations islamistes telles que Jamaat-e-Islami, Hizb ut-Tahrir, et Hefazat-e-Islam”, a ajouté l’organisation. Asif Mohiuddin avait bénéficié le 27 juin dernier d’une remise en liberté provisoire pour raisons médicales. Au cours de l’audience du 29 juillet, le blogueur a présenté une demande d’allongement de sa période de liberté sous caution, rejetée par le juge au motif qu’“aucun élément nouveau” ne pouvait le permettre. La Cour a accusé le prévenu d’avoir violé les conditions de sa liberté sous caution, et refusé son appel, sous prétexte qu’il aurait dû se présenter devant elle avant la fin de sa période de probation. Asif Mohiuddin a été arrêté le 3 avril 2013 par une équipe de la Detective Branch, pour avoir publié des propos “antireligieux” sur son blog (http://www.somewhereinblog.net/blog...), bloqué le 21 mars par la Bangladesh Telecommunication Regulatory Commission (BTRC). Il est accusé d’avoir violé la loi sur les technologies de l’information et de la communication de 2006. Deux jours plus tôt, trois blogueurs, Subrata Adhikari Shuvo, Russel Parvez et Mashiur Rahman Biplob, avaient été arrêtés pour avoir posté sur des réseaux sociaux des contenus jugés blasphématoires. Le 14 janvier 2013, Asif Mohiuddin avait été la cible d’une tentative d’assassinat. Un mois plus tard, le 15 février 2013, le blogueur Ahmed Rajib Haider, avait été retrouvé mort, égorgé, dans une rue de Dacca.
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Updated on
20.01.2016