Reporters sans frontières se félicite de la condamnation à 25 ans de prison, le 28 janvier 2005, de l'ancien maire Eugenio Hernández, reconnu coupable d'avoir tué la journaliste María José Bravo. « Cette condamnation est une bonne nouvelle pour la liberté de la presse car elle rappelle aux ennemis de l'information qu'ils devront payer le prix de leur crime », a déclaré l'organisation.
Reporters sans frontières se félicite de la condamnation à 25 ans de prison, le 28 janvier 2005, de l'ancien maire Eugenio Hernández reconnu coupable d'avoir tué la journaliste María José Bravo.
« Cette condamnation est une bonne nouvelle pour la liberté de la presse car elle rappelle aux ennemis de l'information qu'ils devront payer le prix de leur crime, a déclaré Reporters sans frontières. Après la condamnation à 18 ans de prison de William Hurtado, en avril 2004, pour le meurtre du journaliste Carlos Guadamuz, nous espérons que ce verdict mettra fin aux violences dont sont parfois victimes les journalistes au Nicaragua. Avec deux journalistes tués, l'année 2004 avait été particulièrement noire pour la presse du pays. »
Le 28 janvier 2005, un tribunal de Juigalpa (Centre) a condamné Eugenio Hernández à 25 ans de prison pour l'assassinat, le
9 novembre 2004, de María José Bravo, correspondante des quotidiens La Prensa et Hoy dans le département de Chontales (est de Managua). L'ancien maire d'El Ayote (1990-2000), affilié au Parti libéral constitutionnaliste (PLC, au pouvoir), a été reconnu coupable de meurtre avec préméditation au terme du procès. Son avocat, qui maintient la thèse d'une mort accidentelle, a annoncé qu'il ferait appel.
Agée de 26 ans, María José Bravo a été mortellement touchée à la poitrine, le 9 novembre 2004, alors qu'elle couvrait des affrontements à proximité du centre de décompte des votes de Juigalpa. Selon des témoins, juste avant d'avoir tiré sur la correspondante de La Prensa et Hoy, l'ex-maire aurait accusé les journalistes d'être à l'origine de la défaite de la droite aux élections municipales.
Le 19 avril 2004, William Hurtado, 43 ans, a été condamné à 18 ans de prison pour le meurtre du journaliste Carlos Guadamuz, et à trois ans et six mois pour tentative de meurtre sur le fils du journaliste, qui avait couru à sa poursuite le jour du crime. Le 10 février, Carlos Guadamuz, producteur et animateur de l'émission "Dardos al Centro" diffusée sur CDNN (également appelée Canal 23), avait été abattu devant les locaux de la chaîne alors qu'il se rendait à son travail. L'assassin avait tiré à plusieurs reprises à bout portant sur le journaliste avec un revolver de calibre 38. Selon des témoins, il était présent sur place depuis près d'une heure et attendait la victime. Homme politique et journaliste, Carlos Guadamuz était une figure du paysage médiatique nicaraguayen.