La situation de la chaîne de télévision Imedi aggravée par la nomination du nouveau directeur de l'information
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Reporters sans frontières exprime son inquiétude et son incompréhension après la nomination, le 17 mars 2009, de Nana Intskirveli au poste de directrice de l'information de la chaîne privée Imedi. Celle-ci occupait, il y a encore quelques jours, les fonctions de responsable du service presse du ministère de la Défense.
"La nomination de la responsable de la communication du ministère de la Défense à un poste de responsable du contenu éditorial de l'information d'une chaîne indépendante apparaît comme une erreur stratégique incompréhensible. Comment ne pas y voir une nouvelle affirmation de la volonté des autorités de contrôler le contenu éditorial d'Imedi ?", a déclaré l'organisation de défense de la liberté de la presse.
Nana Intskirveli a été journaliste pour la chaîne de télévision indépendante Rustavi 2 avant d'être nommée responsable du service de presse du ministère de la Défense en 2005.
Imedi a longtemps été la plus populaire des chaînes privées du pays. En novembre 2007, alors que l'état d'urgence était déclaré en Géorgie, Imedi a été privée de sa licence et interdite d'antenne pendant 34 jours. Pendant cette suspension, les studios et le matériel de la chaîne avaient été en partie détruits et pillés. En février 2008, la mort de l'ancien propriétaire de la chaîne de télévision a entraîné de nombreuses polémiques autour de sa succession. Imedi est aujourd'hui détenue dans sa grande majorité par l'émirat de Ras Al Khaimah et Joseph Kay, parent éloigné de l'ancien propriétaire, Badri Patarkatsishvili.
La Géorgie occupe le 120e rang du classement annuel de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.
Publié le
Updated on
20.01.2016