Reporters sans frontières s'est indignée de l'agression par les forces de l'ordre de neuf journalistes lors des élections locales du 28 mars à Diyarbakir (Sud-Est). Ces derniers couvraient une manifestation dénonçant des fraudes électorales. Trois ont dû être hospitalisés.
Lors des élections locales du 28 mars 2004, neuf journalistes qui couvraient la répression d'une manifestation dénonçant des fraudes électorales ont été violemment frappés par la police à Diyarbakir (Sud-Est). Trois journalistes ont dû être hospitalisés.
Reporters sans frontières est indignée par ces violences perpétrées contre des journalistes qui ne faisaient que leur métier. L'organisation condamne de telles pratiques et demande au ministre de l'Intérieur, Abdulkadir Aksu, de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les coupables de ces exactions soient identifiés et sanctionnés.
Vers 23 heures, après la fermeture des bureaux de vote, des militants du Parti Démocratique du peuple (DEHAP, prokurde) se sont rassemblés aux abords du palais de justice de Diyarbakir, accusant les forces de l'ordre d'avoir truqué le scrutin local qui venait d'avoir lieu. Les policiers ont commencé par disperser avec violence la manifestation, puis se sont ensuite attaqués aux journalistes qui couvraient les troubles.
Hakim Cetiner, cameraman pour les chaînes de télévision nationales SKY Turk et Show TV, Saban Boz, journaliste de Show TV, Besir Ariz, Faysal Karadeniz, Ahmet Bulut et Bayram Bulut, du quotidien local Soz et de la chaîne locale Soz TV, Mehmet Sirin Hatman, cameraman de l'agence de presse prokurde Dicle Haber Ajansi (DIHA) et Bahire Karatas, reporter de DIHA, ainsi que Firat Duzgun, de la chaine locale Gun TV, ont été frappés à coups de bâton et de chaîne. Mehmet Sirin Hatman, Saban Boz et Bahire Karatas ont été hospitalisés. Mehmet Sirin Hatman et Bayram Bulut souffrent de fractures aux bras. La police a également endommagé les caméras et tenté de confisquer les films des journalistes.