La femme d’un journaliste tuée dans les locaux d’une radio
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La femme du journaliste Gerson Fabián Cuba a été tuée, le 17 octobre 2014, dans les locaux de la radio Rumba, à Pichanaki, dans le département de Junín (centre du pays). Gloria Limas Calle a été abattue alors qu’elle essayait de défendre son mari qui se faisait agresser par deux hommes armés.
Au motif de vouloir diffuser une annonce, deux inconnus sont entrés, le 17 octobre au matin, dans les locaux de la radio Rumba, à Pichanaki et ont agressé le journaliste Gerson Fabián Cuba. Gloria Limas Calle, sa femme, qui se trouvait également présente au moment de l’attaque, a tenté de défendre son mari. Les agresseurs lui ont tiré dessus avant de prendre la fuite, Gloria Limas Calle a succombé à ses blessures avant d’arriver à l’hôpital.
Gerson Fabián Cuba a informé l’Institut presse et société (IPYS), organisation péruvienne de défense de la liberté d’expression, qu’il avait récemment critiqué des manifestations contre la multinationale Pluspetrol et rendu publique une affaire impliquant un candidat à la mairie. Cependant, le journaliste n’a pas su préciser ce qui avait pu motiver l’attaque et les menaces et a demandé une protection de la part de l’État pour assurer sa sécurité et celle de son fils.
« Reporters sans frontières exhorte les autorités à ne pas écarter la piste professionnelle dans les investigations et à assurer la protection du journaliste Gerson Fabián et de son fils, déclare Virginie Dangles, adjointe à la direction des programmes de l’organisation. Le gouvernement péruvien ne doit pas fermer les yeux sur la réalité du danger permanent qui plane sur la profession.»
Le journaliste Santos Porras, directeur de l’hebdomadaire Quién, situé à Huancayo, dans le même département, a récemment dénoncé une tentative d’attentat contre lui, le 13 septembre dernier. Il a affirmé que deux hommes l’ont intercepté et conduit vers un lieu isolé, où il a été menacé et jeté dans une rivière. Quant à l’assassinat brutal du journaliste Donny Buchelli, retrouvé à son domicile pieds et mains liés et présentant des marques de torture, les enquêtes semblent être toujours au point mort plus de trois mois plus tard.
Le Pérou se situe à la 104ème position sur 180 dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2014 établi par Reporters sans frontières.
Publié le
Updated on
20.01.2016