La Chine interdit les partenariats avec les médias étrangers

Reporters sans frontières s'élève contre la nouvelle mesure mise en place par les autorités de Pékin, le 13 juillet 2005, interdisant aux médias électroniques locaux chinois de former des partenariats avec les organes de presse étrangers. « Cette régulation donne un net coup de frein aux efforts de libéralisation amorcés l'an dernier, et démontre, une nouvelle fois, la détermination des autorités chinoises à tenir fermement la presse sous son joug », a déploré l'organisation. Le texte rédigé par l'administration d'Etat de la Radio, du Film et de la Télévision chinoise (SARFT), mis en ligne sur son site officiel, stipule que « les stations de radio et les chaînes de télévision ne sont pas autorisées à louer leurs chaînes à des entreprises étrangères, à travailler avec elles sur des projets communs, ni à lancer des programmes en joint-venture ». Le lancement de dizaines de nouveaux médias électroniques en République populaire de Chine constitue un marché prometteur dans lequel de grands groupes de médias étrangers tels que Viacom, Sony Pictures et Rupert Murdoch's News Corporation se sont empressés d'investir. Ainsi, les joint-ventures et la diffusion de programmes étrangers avaient été autorisés l'an dernier, sans que soit levée pour autant l'interdiction de toute implication étrangère dans les programmes d'information. Inquiètes de la présence et de l'influence grandissantes des médias étrangers sur son territoire, les autorités chinoises avaient mis en place une première mesure restrictive, en mars dernier, n'autorisant qu'un seul contrat par groupe étranger avec un média local.
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Updated on 20.01.2016