La chaîne de télévision CNS suspendue pour une durée indéfinie
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Le 31 janvier 2005, la Haute Cour du Guyana a ordonné la suspension, à titre de mesure conservatoire, de la chaîne de télévision CNS, aussi connue sous le nom de Channel 6. Cette décision s'appliquera tant que la Haute Cour ne se sera pas prononcée sur la constitutionnalité de la décision du gouvernement de suspendre la licence de la chaîne pour un mois.
« La suspension d'un média est un acte de censure inacceptable lorsqu'elle réprime l'expression d'une critique à l'encontre du gouvernement. C'est pourquoi nous demandons aux autorités guyanaises de lever cette mesure et de restituer le matériel confisqué à CNS dans les meilleurs délais », a déclaré Reporters sans frontières. « Nous n'exonérons pas les médias de toute responsabilité. Si CNS a donné de fausses informations, ce qui ne semble pas être le cas ici, la justice peut être saisie», a ajouté l'organisation.
Le 22 janvier, le Premier ministre Samuel Hinds avait annoncé qu'il suspendait pour un mois la licence d'émission attribuée à CNS pour avoir vivement critiqué, entre le 18 et le 22 janvier, les opérations de sauvetage mises en place par le gouvernement pour faire face aux importantes inondations que connaît le pays. Le Premier ministre reprochait à CNS d'« encourager au trouble de l'ordre public et de créer un climat hostile aux efforts de sauvetage » dans son émission « Voice of the people ». Le jour même, les autorités avaient saisi le matériel de retransmission de la chaîne et fermé ses bureaux.
Bravant l'interdiction, CNS avait repris la diffusion de ses programmes le 28 janvier. Le président de la chaîne a expliqué à l'Agence France-presse (AFP) qu'il n'avait jamais reçu l'ordre de fermeture émanant du Premier ministre. Le lendemain, la police était intervenue pour saisir le matériel loué par la chaîne pour reprendre ses programmes. Nigel Hughes, avocat de CNS, a déclaré à l'AFP que la chaîne ferait appel de la décision de la Haute Cour.
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Updated on
20.01.2016