La censure des sites internet étrangers sur le point d’être levée dans la future zone franche de Shanghai
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Reporters sans frontières prend note des informations révélées par le South China Morning Post, indiquant que les principaux réseaux sociaux et sites de médias étrangers seront accessibles dans la future zone de libre échange de Shanghai qui doit être inaugurée à la fin du mois. Selon une source anonyme issue du gouvernement, ce dernier serait sur le point d’autoriser l’accès aux sites Web étrangers tels que Facebook, Twitter, et le site du New York Times dans le quartier de Pudong, qui servira de test pour les autorités.
“Par cette décision, le gouvernement chinois reconnaît le caractère néfaste de la censure du Web pour les affaires. Nous regrettons toutefois que cette levée de censure ne concerne qu’une zone limitée du pays, et pour des raisons uniquement économiques. Principalement à destination des étrangers, cette mesure ne bénéficiera probablement pas à la population chinoise. Elle doit être étendue à tous les internautes chinois, aujourd’hui victimes de discrimination dans l’accès à l’information”, a déclaré l’organisation.
A l’image de la zone de libre échange de Hong Kong, les autorités souhaitent faire de la zone franche de Shanghai une terre d’accueil pour les entreprises de télécommunication étrangères désireuses d’offrir leur services de connexion internet aux utilisateurs situés dans cette zone. Toutefois la levée de l’interdiction ne sera effective que dans un périmètre d’environ 30 kilomètres carré dans le quartier d’affaires Pudong. Le but de cette démarche est d’attirer d’avantage d’investissements extérieurs.
Ce revirement de Pékin sur le thème des réseaux sociaux est pour le moins surprenant au lendemain de la libération, notamment sous la pression des internautes, de Yang Hui, plus jeune individu arrêté pour avoir “causé des troubles”.
Ce jeune activiste de 16 ans s’est rendu coupable d’avoir été retweeté plus de 500 fois sur le microblog Tencent pour ses écrits condamnant l’implication de la police dans la mort d’un propriétaire de Karaoké. Son arrestation par la police de Zhangjiachuan, le 16 septembre dernier a suscité la mise en place d’une large mobilisation en faveur de sa libération. Une campagne baptisée “Save the Child!” a vu le jour, et à l’initiative de You Feizhu et de Wang Shihua, pas moins de 40 avocats se sont associés à travers le pays pour plaider la cause de Yang. Alors que d’après la nouvelle loi, il risquait jusqu’à trois ans de prison, Yang n’a écopé que d’une “sanction administrative” de 7 jours de prison. Il a retrouvé la liberté le 22 septembre.
La Chine est classée 173ème sur 179 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse en 2013 établi par Reporters sans frontières, et figure parmi les Ennemis d’Internet de l’organisation.
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Updated on
20.01.2016