L'état d'urgence décrété, un journal d'opposition perquisitionné
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Reporters sans frontières exprime sa vive inquiétude après l'instauration par la présidente philippine de l'état d'urgence, vendredi 24 février 2006. Gloria Arroyo affirme avoir déjoué une nouvelle tentative de coup d'Etat de l'armée pour la renverser. Plusieurs généraux ont été placés sous les verrous et la répression a été étendue à l'opposition et à la presse. Le leader de la coalition de gauche, Crispin Beltran, a été arrêté le 25 février. Le quotidien d'opposition, Daily Tribune, a été perquisitionné le même jour par la police, qui a saisi des documents.
« Nous condamnons l'instauration de l'état d'urgence par les autorités philippines, qui usent de ce prétexte pour faire taire l'opposition à la Présidente. Nous craignons une vague d'arrestations d'opposants et de fermeture de journaux critiques à l'égard du pouvoir », a déclaré Reporter sans frontières.
L'opposition ainsi que des défenseurs des droits de l'Homme et de l'Eglise avaient vivement critiqué le décret de l'état d'urgence. Certains opposants avaient appelé à la démission de la présidente Gloria Arroyo et les médias avaient été avertis le 24 février au soir par les autorités philippines de ne pas relayer ces appels.
D'autres journaux ont ouvertement pris parti contre la présidente et pourraient tomber dans le collimateur du gouvernement.
Ces événements surviennent, jour pour jour, vingt ans après la chute du régime du président Ferdinand Marcos, dont le défilé marquant l'anniversaire a été annulé le 24 février par les autorités.
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Updated on
20.01.2016