Johnson Edouard ne travaillait plus pour Haïti Progrès depuis environ trois ans au moment de son assassinat
Reporters sans frontières a appris avec effroi l'assassinat, dans la nuit du 12 au 13 avril 2007, du journaliste Johnson Edouard, correspondant de l'hebdomadaire Haïti Progrès dans la ville des Gonaïves (au nord-ouest du pays).
Reporters sans frontières exprime son horreur après l'assassinat du correspondant de l'hebdomadaire Haïti Progrès et porte-parole local du parti Fanmi Lavalas, Johnson Edouard, dans la nuit du 12 au 13 avril 2007, dans la ville des Gonaïves (nord-ouest du pays). “Nous sommes choqués par la mort brutale de ce journaliste. Haïti reste l'un des pays les plus dangereux pour les professionnels des médias sur le continent. Au-delà de l'engagement politique de Johnson Edouard, nous ne pouvons pas exclure qu'il ait été assassiné pour son travail”, a déclaré l'organisation. Des hommes armés se sont introduits au domicile du journaliste et ont tiré plusieurs coups de feu dans sa tête et son thorax pendant son sommeil avant de prendre la fuite par une fenêtre. Les services de police chargés de l'enquête n'ont pas encore pu identifier les auteurs et les motivations de cet assassinat qui intervient moins de trois mois après celui de Jean-Rémy Badiau. Photographe indépendant, il avait été tué par balles à son domicile de Martissant, dans la banlieue sud de Port-au-Prince, quelques jours après avoir pris des photos des membres d'un gang. “Il ne s'agit pas d'un crime isolé. Johnson Edouard a été exécuté”, a déclaré David François, un responsable régional de Fanmi Lavalas aux Gonaïves.