Guillermo Fariñas met fin officiellement à sept mois de grève de la faim
Hospitalisé après une grève de la faim et de la soif, Guillermo Fariñas Hernández, directeur de l'agence Cubanacán Press, a subi une thoracentèse le 23 mai. Le surlendemain, le journaliste a écrit au Conseil des droits de l'homme de l'Onu (dont Cuba est membre) pour lui demander de condamner le régime de La Havane.
Selon Niurvys Díaz Remond, de l'agence indépendante Cubanacán Press, Guillermo Fariñas Hernández, son directeur, a arrêté sa grève de la faim commencée il y a plus de quatre mois. Il est nourri par intraveineuse depuis le 30 juin. Le journaliste, qui avait déjà commencé le traitement quelques jours plus tôt avant de l'interrompre, s'est laissé finalement convaincre par le personnel de l'hôpital de Villa Clara, où il a été admis le 8 février 2006, qu'il devrait mettre un terme à sa grève de la faim. Son état de dénutrition ne lui permet pas de cicatriser complètement et il présente un staphylocoque doré et des streptocoques, susceptibles d'affecter irréversiblement son organisme. Il souffre également d'une névrite costale qui provoque une forte douleur nécessitant des anesthésiants. _____________________________________________________________ 13.06.06 - Le gouvernement cubain refuse de nouveau l'accès libre à Internet demandé par Guillermo Fariñas
Selon Juan Carlos Gonzalez Leiva, président de la Fondation cubaine pour les droits de l'homme, l'état de santé de Guillermo Fariñas Hernández, directeur de l'agence indépendante Cubanacán Press, en grève de la fin depuis plus de quatre mois, est désormais stable même s'il demeure très préoccupant. Le 11 juin, Juan Carlos Gonzalez Leiva a déclaré que, la semaine dernière, un représentant de la compagnie cubaine de téléphonie a proposé à Guillermo Fariñas Hernández l'accès partiel à Internet. Ce dernier a refusé et a rappelé qu'il effectuait une grève de la faim afin d'obtenir un accès complet à Internet pour pouvoir exercer sa profession de journaliste. Quelques jours plus tard, le major Vladimir Ernesto Mendez a rencontré Guillermo Fariñas Hernández pour lui annoncer que le gouvernement cubain ne lui donnerai jamais l'accès à Internet. Le 12 juin, Noelia Pedraza Jiménez, présidente du Mouvement de femmes Martha Abreu de Santa Clara (Centre), a rendu visite à Guillermo Fariñas Hernández qu'elle a trouvé très faible. Lors d'une émission de radio sur WQBA 1140AM de Miami, elle a déclaré qu' “il souffrait de fortes fièvres et que, suite à un épanchement pleural, le côté gauche de son corps est endormi”. Par ailleurs, Reporters sans frontières apporte son soutien aux membres issus de plusieurs organisations dissidentes qui, en signe de solidarité, pratiquent le jeûne, à tour de rôle, depuis le 4 juin pour attirer l'attention de l'opinion publique internationale sur la situation de Guillermo Fariñas Hernández. _________________________________________________________ 05.06.06 - Guillermo Fariñas, en grève de la faim depuis plus de quatre mois, dans un état critique
Guillermo Fariñas Hernández, directeur de l'agence indépendante Cubanacán Press, a dû être opéré en urgence à l'hôpital provincial de Santa Clara (Centre), dans l'après-midi du 2 juin 2006. Le traitement qu'il recevait s'est avéré insuffisant et son état a présenté de nouvelles complications qui ont nécessité une intervention chirurgicale rapide. Le lendemain de l'opération, à l'aube, son état s'est encore détérioré, mais a pu être stabilisé en fin de matinée. Lors d'une conversation téléphonique avec Reporters sans frontières, Alicia Hernández, la mère du journaliste, a confirmé la dégradation de l'état de santé du journaliste qui, selon ses propos, est exténué et très affaibli. Depuis le 3 juin, son état semble s'être stabilisé même s'il demeure critique. Les médecins sont dans l'impossibilité de se prononcer sur la possible évolution de sa condition. Reporters sans frontières exprime sa solidarité avec Guillermo Fariñas Hernández et regrette le comportement du gouvernement cubain dont l'indifférence et l'immobilité ont participé à la lente dégradation de la situation du journaliste. ____________________________________________________________ 29.05.06 - Après une opération chirurgicale, le journaliste Guillermo Fariñas interpelle le nouveau Conseil des droits de l'homme de l'Onu
Le directeur de l'agence indépendante Cubanacán Press, Guillermo Fariñas Hernández, a subi une opération chirurgicale le 23 mai 2006. La thoracentèse (ponction de la cavité pleurale) a laissé le journaliste très affaibli même si son état s'e st globalement stabilisé, selon ses proches. Il n'a plus de fièvre, cependant, il continue à ressentir des douleurs au niveau du thorax ainsi qu'aux jambes et aux chevilles. Guillermo Fariñas Hernández avait entamé une grève de la faim et de la soif, le 31 janvier 2006 afin d'obtenir du gouvernement l'accès à Internet pour tous les Cubains. Le 8 février, il avait été admis à l'hôpital provincial de Villa Clara (Centre). A peine remis de son opération, Guillermo Fariñas Hernández a écrit, le 25 mai, au nouveau Conseil des droits de l'homme de l'Onu en lui demandant de condamner Cuba pour ses violations des principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Cuba siège au sein de ce Conseil. _____________________________________________________________________ 16.02.06 - Guillermo Fariñas déterminé à reprendre sa grève de la faim
Le journaliste Guillermo Fariñas Hernández maintient fermement sa position. Ses proches assurent qu'il est déterminé à reprendre sa grève de la faim pour obtenir l'accès à Internet qu'il réclame aux autorités cubaines depuis le 31 janvier 2006. Une version confirmée auprès de Reporters sans frontières par son collègue et ami Manuel Vázquez Portal, fondateur de l'agence Grupo de Trabajo Decoro, aujourd'hui en exil à Miami : « Je lui ai téléphoné à l'hôpital le 14 février et il m'a dit qu'il recommencerait à jeûner dès sa sortie. » Admis le 8 février à l'hôpital provincial Arnaldo Milián Castro de Villa Clara (Centre), Guillermo Fariñas Hernández est toujours sous perfusion. Cependant, son alimentation artifielle n'empêche pas la détérioration progressive de son état physique. _________________________________________________________________ 10.02.06 - Guillermo Fariñas suspend sa grève de la faim et de la soif
Selon l'AFP, citant un proche de Guillermo Fariñas Hernández, ce dernier, sous la pression de sa famille et du personnel médical, a accepté, le 9 février 2006, d'être réalimenté par injections intraveineuses et donc de renoncer à sa grève de la faim et de la soif. Le directeur de l'agence Cubanacán Press est en soins intensifs depuis le 8 février à l'hôpital Arnaldo Milián Castro de Villa Clara (Centre). Son état de santé reste précaire. _____________________________________________________________ 09.02.06 - Guillermo Fariñas hospitalisé après dix jours de grève de la soif
Reporters sans frontières est très préoccupée par la détérioration brutale de l'état de santé du journaliste indépendant Guillermo Fariñas, suite à une grève de faim et de la soif commencée le 31 janvier 2006. Il a été admis le 8 février 2006 à 12h30 (heure locale) à l'hôpital provincial Arnaldo Milián Castro de Villa Clara (Centre). Son état de santé est jugé critique par les médecins. Selon l'agence de presse indépendante Cubanacán Press, le journaliste a perdu connaissance le 8 février à 12h18. Il a immédiatemment été emmené à l'hôpital pour y être alimenté par injections intraveineuses. Il a repris connaissance à 15h. Malgré l'extrême gravité de son état de santé, il a trouvé la force d'arracher son intraveineuse. A l'article de la mort, le journaliste fait toujours montre d'une détermination extrême. Reporters sans frontières rend hommage au courage de Guillermo Fariñas qui risque sa vie pour défendre la liberté d'expression et le droit des Cubains à accéder à Internet. ____________________________________________________________________ 08.02.06 - Après neuf jours de grève de la faim et de la soif, Guillermo Fariñas est à l'article de la mort
Reporters sans frontières est extrêmement inquiète du sort de Guillermo Fariñas Hernández, directeur de l'agence Cubanacán Press, au seuil de la mort après neuf jours de grève totale de la faim et de la soif. Le journaliste s'est déclaré prêt à mourir si les autorités cubaines ne consentent pas à garantir à tous les Cubains le libre accès à Internet, et aux journalistes indépendants la liberté d'informer. « Guillermo Fariñas peut mourir à tout moment. Son sort est entre les mains des autorités. Nous demandons au gouvernement d'entendre son message et d'y répondre en lui accordant au moins le droit d'utiliser Internet pour son travail. Nous souhaitons, à défaut, que le journaliste puisse recevoir la visite de représentants étrangers en poste à Cuba », a déclaré Reporters sans frontières. « Il dort mal. Il peut à peine marcher. Sa tension est très basse », a confié à Reporters sans frontières, le 8 février 2006, la mère de Guillermo Fariñas Hernández en parlant de son fils. L'état de santé du directeur de Cubanacán Press, en grève de la faim et de la soif depuis le 31 janvier à 12 heures, s'est brutalement détérioré. « Il reste alité. Il ne bouge quasiment plus. Depuis le 6, les journalistes de Cubanacán Press (dix-huit permanents) et d'autres membres de la dissidence ont décidé d'observer une journée de jeûne en alternance pour accompagner Guillermo », a expliqué à l'organisation une journaliste de l'agence. Selon la même source, la police politique a empêché les visites au domicile du journaliste à Villa Clara (Centre) à deux reprises, les 3 et 6 février. Selon sa mère, il est ausculté par un médecin deux fois par jour. Soutenu par toutes les figures de la dissidence, dont les journalistes Raúl Rivero et Manuel Vazquez Portal, emprisonnés en mars 2003 et aujourd'hui en exil, Guillermo Fariñas Hernández a averti qu'il était prêt à mourir si le gouvernement cubain n'accédait pas à ses exigences. « Je veux que cessent les agressions contre les journalistes indépendants. Je veux que tous les Cubains puissent accéder à Internet, si, comme il l'a prétendu lors du Sommet mondial sur la société de l'information à Tunis en décembre, le gouvernement peut le leur donner. Je suis prêt à mourir. Fidel connaît ma situation », a déclaré à Reporters sans frontières Guillermo Fariñas, qui a adressé une lettre au chef de l'Etat cubain au premier jour de sa grève. Selon Manuel Vazquez Portal, l'avertissement est à prendre très au sérieux. « El Coco (surnom de Guillermo Fariñas Hernández) a déjà fait plusieurs grèves de la faim et il n'est pas homme à céder. » Un avis partagé par les Dames en blanc, épouses et mères de prisonniers d'opinion. ------------- Créer votre blog avec Reporters sans frontières : www.rsfblog.org