Ghana : RSF demande une enquête sur les accusations de torture de deux journalistes de Modernghana.com

Reporters sans frontières (RSF) demande aux autorités ghanéennes de faire toute la lumière sur l’interpellation et les conditions de détention de deux journalistes du site d’information Modernghana victimes de tortures suite à leur interpellation le 27 juin 2019.

Des agents de la Sécurité nationale du Ghana ont arrêté le rédacteur en chef adjoint du site web Modernghana.com, Emmanuel Ajarfor Abugri et son reporter Emmanuel Yeboah Britwum, le 27 juin 2019, lors d'une perquisition du siège de leur journal à Accra. Selon des informations recueillies par RSF, les forces de l’ordre se sont présentées au siège du site d’information, sans être munies de mandat d’arrêt et ont saisi les ordinateurs portables des journalistes.


Les deux journalistes ont été arrêtés alors que Modernghana.com venait de publier une contribution d’un lecteur critiquant le ministre de la Sécurité nationale. Libéré le 1er juillet, ils ont déclaré avoir subi des tortures lors de leur détention et avoir été contraints de supprimer du site trois contributions de lecteurs qui s’en prenaient au ministre de la Sécurité nationale. Ce dernier a rejeté ces accusations dans un communiqué.


« De telles pressions venant de représentant de force de l’ordre sont tout simplement inacceptables, déclare Assane Diagne, directeur du bureau Afrique de l’ouest de RSF. Les autorités ghanéennes doivent ouvrir au plus vite une enquête sur les conditions de détention de deux journalistes et ces graves allégations de torture.” 


Le Ghana occupe la 27e place dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2019.

Publié le
Mise à jour le 05.07.2019