Gabriele Torsello serait en bonne santé

Alors que l'ultimatum des ravisseurs a expiré dimanche 22 octobre dans la soirée, nous sommes sans nouvelles de Gabriele Torsello. Plus de 300 journalistes et défenseurs de la liberté de la presse ont signé une pétition demandant la libération sans conditions du photographe indépendant Gabriele Torsello, plus connu dans la profession sous le nom de Kash. Les ravisseurs ont menacé de tuer le reporter si les troupes italiennes ne quittaient pas l'Afghanistan. Signez la pétition

Signez la pétition Le 23 octobre, un responsable de l'hôpital de Lashkar Gah a été en contact téléphonique avec les ravisseurs de Gabriele Torsello. Ils n'ont pas laissé parler le photographe mais ont assuré qu'il était en bonne santé. Cette nouvelle laisserait sous-entendre que l'ultimatum du 22 octobre est maintenant caduc. Par ailleurs, un porte-parole des taliban, Qari Yousaf Ahmadi, a déclaré lors d'un entretien avec l'agence de presse afghane Pajhwok que "les ravisseurs libèrent leur otage car il était injuste de frapper l'Italie en tuant un journaliste innocent". Il a ajouté : "Les ravisseurs ne sont que des bandits intéressés par l'argent." Cette déclaration semble indiquer que les premières revendications des ravisseurs n'ont servi qu'à introduire une demande de rançon. Mercredi 25 octobre, le site internet [www.islam-online.it] (lié à l'Ucoii, l'Unione delle Comunità Islamiche in Italia) a publié un appel à la libération de Gabriele Torsello. En voici le texte intégral. "Nous ne voulons faire aucun commentaire sur les circonstances de l'enlèvement de Gabriele Kash Torsello et sur les exigences de ses ravisseurs. Cependant, l'affaire est selon l'Islam inacceptable, c'est pourquoi ceux qui le séquestrent et qui revendiquent cette appartenance religieuse ont le devoir impérieux de le relâcher immédiatement et de le laisser rentrer en Italie en toute sécurité. Aucun droit islamique ne peut justifier à la séquestration d'une personne qui, malgré sa présence sur une zone de conflit, n'en est en rien responsable. Au contraire, dans le cas de Kash Torsello, il s'est engagé à rapporter les horreurs avec l'intention de les dénoncer pour qu'elles cessent. En outre, sa condition de musulman doit être une raison de plus pour inviter ceux qui le retiennent à lui démontrer les marques de fraternité obligatoires entre tous les musulmans. Nous sommes proches de notre frère et de sa famille par la prière et autant que nous le pourrons". Cet appel est "un fait positif" a commenté le ministre des Affaires étrangères italien Massimo D'Alema. ---------------------------------------------- 23.10.2006 La pétition en faveur de la libération sans conditions de Gabriele Torsello recueille des centaines de signatures Alors que l'ultimatum des ravisseurs a expiré dimanche 22 octobre dans la soirée, nous sommes sans nouvelles de Gabriele Torsello. Plus de 300 journalistes et défenseurs de la liberté de la presse ont signé une pétition demandant la libération sans conditions du photographe indépendant Gabriele Torsello, plus connu dans la profession sous le nom de Kash. Les ravisseurs ont menacé de tuer le reporter si les troupes italiennes ne quittaient pas l'Afghanistan. "Nous réitérons notre appel solennel à ceux qui ont kidnappé Gabriele Torsello. Connu pour ses reportages sur les souffrances des populations afghanes, népalaises et cachemiries, le photographe italien ne peut en aucune façon être tenu responsable de la politique de son pays d'origine. La fin du ramadan devrait inciter les ravisseurs à un geste de tolérance", a affirmé Reporters sans frontières. Le 19 octobre, le ministre italien des Affaires étrangères Arturo Parisi a exclu le retrait des troupes italiennes, précisant que ces dernières avaient été envoyées à la demande du gouvernement afghan. Le 18 octobre, la famille de Gabrielle Torsello a lancé un appel à sa libération. Tandis que le parlementaire britannique Nazir Ahmed a demandé aux ravisseurs de relâcher le reporter qu'il connaît personnellement. Dans une interview au site Peacereporter.net, le parlementaire d'origine pakistanaise a confirmé que celui-ci était musulman. Gabriele Torsello, 36 ans, a été enlevé par cinq hommes armés alors qu'il circulait en autobus sur la route menant de Lashkar Gah à Kandahar (Sud), le 12 octobre. Depuis, il a été plusieurs fois en contact téléphonique avec des responsables d'un hôpital de Lashkar Gah, géré par l'organisation non gouvernementale italienne Emergency. Journaliste indépendant qui parcourt le monde depuis dix ans, Gabriele Torsello voyageait en Afghanistan depuis plusieurs mois, portant une barbe noire et des vêtements locaux. Marié et père d'un enfant, il s'est converti à l'islam et réside à Londres.
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Updated on 20.01.2016