Enlèvement d’un rédacteur en chef, la profession se mobilise

Voilà une semaine que le journaliste Muhammad Al-Maqalih a été enlevé, dans la soirée du 18 septembre, par cinq hommes armés et masqués, alors qu’il rentrait à son domicile à Sanaa . Ce rédacteur en chef du site d’informations Al-Eshteraki, site du Parti socialiste d’opposition, était connu pour ses prises de position critiques à l’égard du gouvernement de Ali Abdullah Saleh. « Nous sommes très inquiets pour le sort de journaliste, connu pour ses positions critiques à l’égard du gouvernement. Les autorités poursuivent leur campagne d’intimidation et de répression des médias yéménites », a déclaré Reporters sans frontières. La semaine précédant son enlèvement, Muhammad Al-Maqalih avait posté sur le site du Parti un article dénonçant les tirs de l’aviation yéménite sur des civils, contraints de fuir la région de Saada où se déroulent d’intenses combats entre l’armée et la rébellion séparatiste zaïdiste. L’attaque avait causé la mort de 87 civils et blessé plus de cent autres. D’après les informations relayées par les organisations de défense des droits de l’homme, les autorités yéménites seraient responsables de cet enlèvement. Elles mènent depuis des mois une vaste opération militaire dans le nord du pays, afin de mater la rébellion. Des journalistes se sont rassemblés le 24 septembre 2009 devant le palais présidentiel pour protester contre cet enlèvement.
Publié le
Updated on 20.01.2016