Diffusion limitée pour Latina Estéreo
Organisation :
Grâce à un petit émetteur, la radio Latina Estéreo de Puerto Asís (sud du pays) peut à nouveau diffuser ses programmes mais seulement dans le périmètre de la ville, alors qu'elle couvrait la moitié du département de Putumayo, avant l'attentat dont elle a été la cible le 13 février.
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03.03.05- Un journaliste contraint de fuir et deux
stations de radio obligées de cesser leur diffusion
Reporters sans frontières condamne le sort fait à la presse dans le département de Putumayo (sud du pays), où suite à l'exil forcé du journaliste Claudio Gomajoa Buesaquillo directeur de la radio La Dorada Estéreo a interrompu sa diffusion le 18 février, et où une autre station, Latina Estéreo 91.3 FM, ne peut plus émettre à la suite d'un attentat perpétré le 13 février. « C'est la deuxième fois en une semaine qu'un journaliste colombien doit quitter son lieu d'activité sous la menace. C'est également la deuxième fois dans le même intervalle qu'un média est la cible d'un attentat. Quand ils ne sont pas tués ou enlevés, les journalistes colombiens sont ainsi réduits au silence, ce qui amène à se demander s'il est encore possible d'exercer le métier dans certaines zones du pays. Nous exigeons dans tous les cas que des enquêtes sérieuses soient menées, les coupables sanctionnés et que soient garantis la sécurité des journalistes et leur droit à travailler librement », a déclaré Reporters sans frontières. Unique journaliste et propriétaire de la petite station locale La Dorada Estéreo dans la ville de La Dorada (à 90 kilomètres de Puerto Asís, dans la région de Putumayo), Claudio Gomajoa Buesaquillo a dû quitter la région sous la menace des paramilitaires. Selon la Fondation colombienne pour la liberté de la presse (FLIP), le journaliste avait relayé, le 28 janvier, les revendications d'un mouvement de soutien à une personne séquestrée. Le leader de ce mouvement, José Hurtado, a été assassiné le 11 février. Lors de ses funérailles, le lendemain, plusieurs personnes ont averti Claudio Gomajoa Buesaquillo qu'il serait le prochain à mourir pour avoir couvert la manifestation pacifique du mouvement et sollicité à cette occasion la protection de l'armée pour les habitants. Le 18 février, la police de La Dorada a recommandé au journaliste de quitter la région, ce qu'il a fait, et La Dorada Estéreo a, du coup, cessé d'émettre. Par ailleurs, et toujours selon la FLIP, deux explosions ont détruit l'antenne et brûlé une partie des équipements de Latina Estéreo 91.3 FM, le 13 février à Puerto Asís. Depuis cette date, la station ne peut plus émettre. Son propriétaire, Gabriel Morales, ne s'est plaint d'aucune menace mais souligne que sa rédaction enquêtait depuis peu sur les récompenses promises par l'armée colombienne en échange de renseignements. Cet attentat intervient une semaine avant le plasticage de la radio-télévision RCN à Cali.
Reporters sans frontières condamne le sort fait à la presse dans le département de Putumayo (sud du pays), où suite à l'exil forcé du journaliste Claudio Gomajoa Buesaquillo directeur de la radio La Dorada Estéreo a interrompu sa diffusion le 18 février, et où une autre station, Latina Estéreo 91.3 FM, ne peut plus émettre à la suite d'un attentat perpétré le 13 février. « C'est la deuxième fois en une semaine qu'un journaliste colombien doit quitter son lieu d'activité sous la menace. C'est également la deuxième fois dans le même intervalle qu'un média est la cible d'un attentat. Quand ils ne sont pas tués ou enlevés, les journalistes colombiens sont ainsi réduits au silence, ce qui amène à se demander s'il est encore possible d'exercer le métier dans certaines zones du pays. Nous exigeons dans tous les cas que des enquêtes sérieuses soient menées, les coupables sanctionnés et que soient garantis la sécurité des journalistes et leur droit à travailler librement », a déclaré Reporters sans frontières. Unique journaliste et propriétaire de la petite station locale La Dorada Estéreo dans la ville de La Dorada (à 90 kilomètres de Puerto Asís, dans la région de Putumayo), Claudio Gomajoa Buesaquillo a dû quitter la région sous la menace des paramilitaires. Selon la Fondation colombienne pour la liberté de la presse (FLIP), le journaliste avait relayé, le 28 janvier, les revendications d'un mouvement de soutien à une personne séquestrée. Le leader de ce mouvement, José Hurtado, a été assassiné le 11 février. Lors de ses funérailles, le lendemain, plusieurs personnes ont averti Claudio Gomajoa Buesaquillo qu'il serait le prochain à mourir pour avoir couvert la manifestation pacifique du mouvement et sollicité à cette occasion la protection de l'armée pour les habitants. Le 18 février, la police de La Dorada a recommandé au journaliste de quitter la région, ce qu'il a fait, et La Dorada Estéreo a, du coup, cessé d'émettre. Par ailleurs, et toujours selon la FLIP, deux explosions ont détruit l'antenne et brûlé une partie des équipements de Latina Estéreo 91.3 FM, le 13 février à Puerto Asís. Depuis cette date, la station ne peut plus émettre. Son propriétaire, Gabriel Morales, ne s'est plaint d'aucune menace mais souligne que sa rédaction enquêtait depuis peu sur les récompenses promises par l'armée colombienne en échange de renseignements. Cet attentat intervient une semaine avant le plasticage de la radio-télévision RCN à Cali.
Publié le
Updated on
20.01.2016