Deux journalistes victimes de la violence du régime d'Ali Abdallah Saleh
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Reporters sans frontières condamne fermement la mort du cameraman Abdel Hakim Al-Nour, tué lors d’une offensive militaire dans la province de Taëz, le 4 octobre 2011, ainsi que le décès du journaliste Abdel Majid Al-Samawi à Sanaa, la veille. Ceci porte à cinq le nombre de journalistes tués au Yémen depuis le début du mouvement de protestation demandant le départ du président Saleh en février dernier.
Abdel Hakim Al-Nour, cameraman et réalisateur pour la société Mas, a été mortellement touché au cours du bombardement de la ville de Taëz dans la nuit du 4 au 5 octobre, qui aurait fait plusieurs victimes. Il était le responsable des médias de l’Association Hayel Saeed Anam.
Par ailleurs, le journaliste Abdel Majid Al-Samawi, blessé au cou par la balle d’un sniper, le 25 septembre dernier, est décédé le 3 octobre à l’Hôpital technologique de Sanaa. Né en 1956 dans un village de la province de de Damar, Abdel Majid était marié et père de six enfants.
Trois autres journalistes sont morts alors qu’ils couvraient les mouvements de protestation. Hassan Al-Wadhaf, cameraman pour la chaîne Al-Hurra, blessé le 18 septembre 2011, est décédé cinq jours plus tard, témoin de la violence du régime contre des manifestants à Sanaa. Mohamed Yahia Al-Malayia, correspondant du journal Al-Salam et Jamal Al-Sharabi, photographe du quotidien indépendant Al-Masdar, avaient été abattus par des tireurs d’élite lors d’une manifestation le 18 mars 2011 à Sanaa, violemment réprimée par les autorités.
Reporters sans frontières adresse ses condoléances aux familles des deux journalistes, à leurs proches et collègues, et condamne fermement ces assassinats dont les autorités yéménites sont responsables.
L’organisation se dit très inquiète de l’escalade de la violence à l’encontre des populations civiles depuis le retour d’Ali Abdallah Saleh, le 3 octobre dernier, après plusieurs mois de convalescence en Arabie saoudite.
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Updated on
20.01.2016