Deux journalistes brutalement licenciés pour avoir refusé de révéler leur source
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Rafael Antonio Ruiz, du quotidien El Siglo, a été licencié, le 14 novembre 2005, après avoir publié un article mettant en cause un agent de la garde présidentielle. Le directeur adjoint du journal, César Iván Castillo, a reçu le même traitement. Reporters sans frontières dénonce une décision motivée par des pressions politiques.
« Nous sommes profondément choqués par cette décision qui méprise les lois d'investigation, révèle les pressions qui pèsent sur la presse et encourage l'autocensure. Nous espérons que Rafael Antonio Ruiz et César Iván Castillo pourront être réintégrés dans leur rédaction, et nous demandons aux autorités de prendre les mesures qui s'imposent pour garantir l'indépendance de la presse », a déclaré Reporters sans frontières.
Le 14 novembre, Rafael Antonio Ruiz a signé un article dans El Siglo, mettant en cause un agent de la garde présidentielle dans une affaire de corruption et de trafic de drogue.
Sommé de révéler sa source par l'homme d'affaires Abdul Waked, l'un des principaux actionnaires du quotidien, le journaliste s'y est refusé. Il a été licencié le jour même, ainsi que son confrère, directeur adjoint du journal, César Iván Castillo.
Dans son article, Rafael Antonio Ruiz évoquait la détention de l'ancien chef du Département du narcotrafic de la police technique judiciaire, Rogelio Harris, et l'implication problable dans cette affaire de Juan de León, membre de la sécurité personnelle du président de la République Martín Torrijos. Selon la source du journaliste, le policier Rogelio Harris utilisait des fonds publics, ainsi que ses contacts dans les renseignements, pour s'approprier la drogue des narcotrafiquants. Il avait été licencié le 3 octobre.
La présidence de la République a nié que le licenciement des deux journalistes résulte de pressions politiques.
Publié le
Updated on
20.01.2016