Deux assassins présumés de Jesús Flores Rojas abattus par la police
Reporters sans frontières est choquée par l'assassinat de Jesús Flores Rojas, codirigeant du quotidien local Región, tué de huit balles dans la tête le 23 août 2006, dans l'Etat d' Anzoátegui (Nord-est). Cet assassinat est le troisième visant un journaliste depuis le début de l'année. L'organisation demande que l'enquête n'écarte pas la piste professionnelle.
Reporters sans frontières est choquée par l'assassinat, le 23 août 2006, du journaliste Jesús Flores Rojas, 66 ans, alors qu'il rentrait chez lui en compagnie de sa fille à El Tigre, dans le département d'Anzoátegui (Nord-Est). Il travaillait à la direction du quotidien Región dans la partie sud de l'Etat. “Nous sommes consternés par l'assassinat de Jesús Flores Rojas, qui est le troisième journaliste tué depuis le début de l'année. Nous appelons les autorités à ne pas laisser s'installer un climat d'insécurité envers la presse en éclaircissant au plus vite le mobile et les responsabilités de ce crime. Jesús Flores Rojas s'était fait des ennemis à travers ses éditoriaux, et la piste professionnelle ne doit donc pas être écartée », a déclaré Reporters sans frontières. Le 23 août, alors que Jesús Flores Rojas rentrait chez lui accompagné de sa fille, un homme armé s'est approché de sa voiture. Le journaliste lui a alors proposé de lui laisser le véhicule, mais l'homme a refusé et lui a tiré huit coups de feu dans la tête avant de prendre la fuite à bord d'une voiture qui l'attendait. Il a laissé la vie sauve à la fille du journaliste. Selon celle-ci, son père rédigeait beaucoup d'articles d'opinion, et dénonçait notamment certaines pratiques politiques de la région. Le vol n'étant pas le mobile de l'assassinat, les autorités locales privilégient la piste de la vengeance personnelle. Le journaliste n'avait reçu aucune menace de mort. Le gouverneur de l'Etat, Tarek William Saab, a salué la mémoire de ce journaliste estimé et reconnu, et a ordonné aux forces de l'ordre d'élucider cette affaire au plus vite. Le Corps d'investigations scientifiques pénales et criminelles (Cuerpo de Investigaciones Científicas Penales y Criminalísticas, CICPC), représenté à El Tigre par le commissaire José Rivero Alfonso, a mis neuf de ses agents à disposition. D'après les informations obtenues par Reporters sans frontières, les enquêteurs devraient étudier les éditoriaux du journaliste assassiné.