Deux ans après la mort de Liu Xiaobo, la Chine reste la plus grande prison de journalistes au monde

Deux ans après la mort en détention du prix Nobel de la Paix et prix RSF Liu Xiaobo, Reporters sans frontières (RSF) rappelle que la Chine reste la plus grande prison au monde pour les défenseurs de l’information.

Alors que le monde commémore le deuxième anniversaire de la mort d’un cancer non soigné en détention du prix Nobel de la Paix et prix RSF Liu Xiaobo, Reporters sans frontières (RSF) rappelle que la Chine reste la plus grande prison pour les journalistes, avec au moins 112 d’entre eux dans ses geôles.


« En dépit de l’émoi international qu’a provoqué ce véritable assassinat, Pékin persiste dans sa politique de mauvais traitements systématiques envers les journalistes détenus, dénonce Cédric Alviani, directeur du bureau Asie de l'Est de reporters sans frontières (RSF), qui appelle la communauté internationale à « intensifier la pression pour que le régime libère tous les défenseurs de l’information détenus. »


Liu Xiaobo est mort le 13 Juillet 2017 d’un cancer du foie non soigné en détention. Dans un manifeste publié sur internet en 2008, Liu Xiaobo avait plaidé pour des réformes politiques pacifiques, dont une liberté de la presse effective, ce qui lui avait valu une condamnation à 11 ans de prison. Dès 2004, RSF lui avait décerné son Prix de la Liberté de la Presse, six ans avant qu’il ne reçoive le prix Nobel de la paix.


En 2017, l’écrivain et blogueur chinois Yang Tongyan était lui aussi mort d’un cancer non soigné en détention. Le journaliste citoyen Qin Yongmin, le journaliste Huang Qi et l'éditeur suédois Gui Minhai sont toujours en détention dans des conditions qui laissent souvent craindre pour leur vie.


Dans le Classement mondial RSF de la liberté de la presse 2019, la Chine a chuté au 177e rang sur 180.

Publié le
Updated on 15.07.2019