"Nous, directeurs ou rédacteurs en chef de chaînes de télévision d'Europe, d'Asie et d'Amérique, demandons au président Pervez Musharraf de mettre fin au plus vite à cette décision contraire à la libre entreprise et à la liberté d'informer", ont signé les responsables des chaînes ABC News, ITN, N24, RTL, BFM TV, Tolo TV, Sat.1 et TSR.
A l'initiative de Reporters sans frontières, des directeurs et des rédacteurs en chef de chaînes d'information européennes, nord-américaines et asiatiques ont apporté leur soutien aux télévisions pakistanaises interdites de diffusion depuis le 3 novembre 2007. Ils déplorent que des "millions de Pakistanais soient de fait privés d'une information indépendante" depuis l'imposition de l'état d'urgence.
"Nous, directeurs ou rédacteurs en chef de chaînes de télévision d'Europe, d'Asie et d'Amérique, demandons au président Pervez Musharraf de mettre fin au plus vite à cette décision contraire à la libre entreprise et à la liberté d'informer. Nous exprimons notre solidarité avec les chaînes de télévision pakistanaises et leur personnel", ont signé Mark Wood, directeur de la chaîne britannique ITN, Chuck Lustig, directeur des informations internationales de la chaîne nord-américaine ABC News, Dr. Torsten Rossmann et Jörg Harzem, respectivement directeur et rédacteur en chef de la chaîne allemande N24, Nik Niethammer, rédacteur en chef de la chaîne allemande Sat.1, Peter Kloeppel, directeur de l'information de la chaîne allemande RTL, Guillaume Dubois, directeur général adjoint de la chaîne française BFM TV, Yves Bigot, directeur des antennes de la télévision belge RTBF, Saad Mohseni, président du groupe afghan Moby Media qui possède notamment Tolo TV, Stéphane Rosenblatt, directeur de la chaîne belge RTL-TVI et Gilles Marchant, directeur de la Télévision suisse romande (TSR).
Depuis le 3 novembre 2007, date de l'imposition de l'état d'urgence, le président Pervez Musharraf a interdit la diffusion des chaînes privées sur le câble. Le 15 novembre, les télévisions Aaj TV et DawnNews sont de nouveau disponibles sur les réseaux câblés, mais Aaj TV a été contrainte de supprimer deux talk-shows de sa grille. Et le gouvernement a imposé une nouvelle loi sur l'audiovisuel et un code de conduite pour les chaînes de télévision.