Des sympathisants du Président assiègent les locaux du quotidien El Nacional
Organisation :
mise a jour : 14 janvier 2002
Le 11 janvier, la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a officiellement demandé au gouvernement vénézuélien "d'assurer la protection requise aux salariés d'El Nacional", et a exigé que soit ouverte une enquête pour identifier et punir les auteurs du siège du quotidien. La CIDH a donné au gouvernement un délai de sept jours pour lui faire connaître ses mesures. Le président Chavez a réagi à cette requête en se déclarant "très triste" que la CIDH défende "le mensonge et le chantage". Il a par ailleurs précisé que les manifestations contre les médias se poursuivront tant que ces derniers "continueront à outrager le peuple." Le 9 janvier, le Président avait expliqué que la manifestation contre El Nacional, "n'avait pas été organisée (par le gouvernement) mais était sortie des tripes du peuple". Un cortège de sympathisants du président Chavez a parcouru Caracas, le 13 janvier, s'arrêtant devant le siège de chacun des médias jugés défavorables au gouvernement pour exiger qu'ils "disent la vérité". 9 janvier 2002
Dans une lettre adressée au président de la République, Hugo Chávez, Reporters sans frontières (RSF) a protesté contre le siège du quotidien El Nacional par des partisans du pouvoir. Cette agression intervient vingt-quatre heures après que le Président a critiqué le quotidien. "Les menaces verbales du Président sont maintenant suivies d'effet", s'est inquiété Robert Ménard, secrétaire général de RSF. "Cet événement marque en cela une dégradation de la situation de la presse au Venezuela", a-t-il souligné. RSF a demandé au président Chávez de condamner cette agression et de rappeler à l'ordre ses partisans. M. Ménard a exigé qu'une enquête soit ouverte sur cet incident Enfin, l'organisation a également demandé au Président de mettre fin à ses attaques virulentes contre la presse, qui font de cette dernière une cible de la vindicte populaire. Lors de la visite du président vénézuélien à Paris (France) en octobre 2001, RSF avait dénoncé sa politique d'intimidation des médias. Selon les informations recueillies par RSF, au moins une centaine de sympathisants du président Chávez ont assiégé pendant plusieurs heures, le 7 janvier 2002, les locaux du quotidien El Nacional. Les militants ont chanté des slogans hostiles au journal et criblé sa façade de divers projectiles. Pendant ce temps, les journalistes ont été empêchés de quitter les locaux du quotidien. Un déploiement de la police anti-émeutes a été nécessaire pour disperser les activistes, qui se réclamaient d'un "cercle bolivarien", organisation populaire favorable à Hugo Chávez. La veille, le président de la République avait durement dénoncé la ligne éditoriale du quotidien, coupable selon lui de publier des mensonges sur la politique de son gouvernement. Depuis son accession à la présidence en février 1999, Hugo Chávez multiplie les déclarations tonitruantes contre la presse qui critique sa gestion. Sa principale tribune est son émission de radio dominicale "Aló Presidente", diffusée sur la station publique Radio Nacional de Venezuela. A plusieurs reprises, il a accusé les directeurs de journaux d'être des "ennemis du peuple" ou de "manipuler l'information" avant de leur promettre "du plomb". En mai 2000, quatre journalistes avaient été agressés par des militants du président Chávez, lors d'une manifestation de soutien en sa faveur.
Le 11 janvier, la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a officiellement demandé au gouvernement vénézuélien "d'assurer la protection requise aux salariés d'El Nacional", et a exigé que soit ouverte une enquête pour identifier et punir les auteurs du siège du quotidien. La CIDH a donné au gouvernement un délai de sept jours pour lui faire connaître ses mesures. Le président Chavez a réagi à cette requête en se déclarant "très triste" que la CIDH défende "le mensonge et le chantage". Il a par ailleurs précisé que les manifestations contre les médias se poursuivront tant que ces derniers "continueront à outrager le peuple." Le 9 janvier, le Président avait expliqué que la manifestation contre El Nacional, "n'avait pas été organisée (par le gouvernement) mais était sortie des tripes du peuple". Un cortège de sympathisants du président Chavez a parcouru Caracas, le 13 janvier, s'arrêtant devant le siège de chacun des médias jugés défavorables au gouvernement pour exiger qu'ils "disent la vérité". 9 janvier 2002
Dans une lettre adressée au président de la République, Hugo Chávez, Reporters sans frontières (RSF) a protesté contre le siège du quotidien El Nacional par des partisans du pouvoir. Cette agression intervient vingt-quatre heures après que le Président a critiqué le quotidien. "Les menaces verbales du Président sont maintenant suivies d'effet", s'est inquiété Robert Ménard, secrétaire général de RSF. "Cet événement marque en cela une dégradation de la situation de la presse au Venezuela", a-t-il souligné. RSF a demandé au président Chávez de condamner cette agression et de rappeler à l'ordre ses partisans. M. Ménard a exigé qu'une enquête soit ouverte sur cet incident Enfin, l'organisation a également demandé au Président de mettre fin à ses attaques virulentes contre la presse, qui font de cette dernière une cible de la vindicte populaire. Lors de la visite du président vénézuélien à Paris (France) en octobre 2001, RSF avait dénoncé sa politique d'intimidation des médias. Selon les informations recueillies par RSF, au moins une centaine de sympathisants du président Chávez ont assiégé pendant plusieurs heures, le 7 janvier 2002, les locaux du quotidien El Nacional. Les militants ont chanté des slogans hostiles au journal et criblé sa façade de divers projectiles. Pendant ce temps, les journalistes ont été empêchés de quitter les locaux du quotidien. Un déploiement de la police anti-émeutes a été nécessaire pour disperser les activistes, qui se réclamaient d'un "cercle bolivarien", organisation populaire favorable à Hugo Chávez. La veille, le président de la République avait durement dénoncé la ligne éditoriale du quotidien, coupable selon lui de publier des mensonges sur la politique de son gouvernement. Depuis son accession à la présidence en février 1999, Hugo Chávez multiplie les déclarations tonitruantes contre la presse qui critique sa gestion. Sa principale tribune est son émission de radio dominicale "Aló Presidente", diffusée sur la station publique Radio Nacional de Venezuela. A plusieurs reprises, il a accusé les directeurs de journaux d'être des "ennemis du peuple" ou de "manipuler l'information" avant de leur promettre "du plomb". En mai 2000, quatre journalistes avaient été agressés par des militants du président Chávez, lors d'une manifestation de soutien en sa faveur.
Publié le
Updated on
20.01.2016