Chine : RSF dénonce la mort en prison d’un important partenaire des médias sur le Tibet

Victime de mauvais traitements, Kunchok Jinpa, un des principaux informateurs sur la région autonome chinoise, est décédé après avoir passé près de huit ans en détention. RSF appelle la communauté internationale à intensifier la pression sur le régime de Pékin afin qu’il libère tous les défenseurs de la liberté de la presse détenus dans le pays.

Kunchok Jinpa, guide touristique et source d’information importante pour les médias sur le Tibet, jusqu'à son arrestation en 2013, est décédé le 6 février 2021 à l'âge de 51 ans des suites de mauvais traitements reçus durant sa détention. Il purgeait une peine de 21 ans, dans une prison de Lhassa, pour « divulgation de secrets d'État » après avoir transmis des informations à des médias étrangers sur des manifestations survenues dans sa région natale de Driru, dans le nord-est de la région autonome.


« Le régime chinois doit être tenu pour responsable de la mort de Kunchok Jinpa, qui a été détenu, soumis à de mauvais traitements, et probablement torturé pour le simple fait d’avoir transmis des informations à des médias », s’indigne le directeur du bureau Asie de l’Est de Reporters sans frontières (RSF), Cédric Alviani, appellant la communauté internationale « à intensifier la pression sur le régime de Pékin pour qu'il libère tous les journalistes et défenseurs de la liberté de la presse détenus en Chine. »


En 2017, le prix Nobel de la paix et lauréat du prix RSF de la liberté de la presse, Liu Xiaobo, et le blogueur dissident, Yang Tongyan, sont également morts des suites de mauvais traitements reçus en détention.


La Chine, plus grande prison au monde pour les journalistes avec au moins 121 d’entre-eux détenus dans des conditions qui laissent souvent craindre pour leur vie, stagne au 177e rang sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF.

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Mise à jour le 24.03.2021