Chine : RSF dénonce la censure des publications académiques sur le coronavirus

Reporters sans frontières (RSF) dénonce la censure désormais imposée par la Chine à certaines publications académiques traitant du coronavirus, qui risque de priver le monde d’informations essentielles à la lutte contre la pandémie.

Au début du mois d’avril, le ministère chinois des Sciences et de la technologie a notifié à au moins deux universités chinoises que leurs recherches sur le coronavirus devraient désormais obtenir son feu vert avant de pouvoir être publiées, une pratique inhabituelle même au vu des habitudes de censure du régime chinois.


« Pékin doit renoncer à cette nouvelle forme de censure qui risque de réduire le flot d'informations scientifiques en provenance de Chine et d’affaiblir de ce fait l’effort mondial de lutte contre la pandémie, insiste Cédric Alviani, directeur du bureau Asie de l’Est de Reporters sans frontières (RSF). « En cherchant à soustraire à la communauté internationale le résultat de recherches scientifiques sur le coronavirus, le régime fait preuve d’un égoïsme monstrueux et démontre l’aspect factice du discours de responsabilité et de solidarité qu’il tient depuis le début de la crise. » 


Les autorités chinoises mettent tout en oeuvre pour imposer leur narratif sur le coronavirus en censurant les médias et les réseaux sociaux, en dénigrant les journalistes étrangers qui remettent en cause leur gestion de la crise et en diffusant des fausses nouvelles.


La Chine se situe au 177e rang sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2020 de RSF.

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Mise à jour le 29.04.2020