Europe - Asie centrale
Bosnie-Herzégovine
-
Classement 2024
81/ 180
Score : 58,85
Indicateur politique
104
44.53
Indicateur économique
112
40.34
Indicateur législatif
71
67.40
Indicateur social
100
58.87
Indicateur sécuritaire
70
83.12
Classement 2023
64/ 180
Score : 65,43
Indicateur politique
90
55.27
Indicateur économique
100
45.10
Indicateur législatif
38
77.54
Indicateur social
73
71.02
Indicateur sécuritaire
76
78.24

La liberté de la presse et la qualité du journalisme souffrent d’importantes variations d’un bout à l’autre du pays. L’entité à majorité serbe a réintroduit la criminalisation de la diffamation, ce qui risque de menacer le journalisme, déjà entravé sur le plan national par des pressions politiques et économiques, ainsi que par le sentiment d'insécurité des reporters.  

Paysage médiatique

La Bosnie-Herzégovine offre un paysage médiatique très fragmenté, avec environ 40 chaînes de télévision, 150 radios, plusieurs quotidiens et agences de presse, près de 200 magazines et environ 600 sites d’information. Paradoxalement, ce nombre élevé de médias n’implique pas un réel pluralisme d’information et d’opinion. Plusieurs chaînes de télévision offrent de l’information de qualité, alors que le journalisme d’investigation est exercé surtout par des médias en ligne.

Contexte politique

Bien que le contexte politique général ne favorise pas la liberté de la presse, des différences significatives se font sentir à travers le pays, en raison des diverses structures politiques de ses entités. Les médias travaillent dans de meilleures conditions à Sarajevo, la capitale, et dans la Fédération Bosnie-Herzégovine, la partie occidentale du pays, que dans la Republika Srpska (RS), à majorité serbe. Les politiciens attaquent régulièrement les journalistes, et exercent des pressions sur les organes régulateurs et les médias publics, à tel point que le groupe audiovisuel national RTRS est soumis au contrôle politique et que le média BHRT (Republika Srpska) est au bord de l’effondrement financier.

Cadre légal

Bien que le cadre juridique régissant le fonctionnement des médias soit largement conforme aux normes internationales, le processus d’élaboration des politiques est au point mort depuis quelques années. Pire encore, la Republika Srpska a réintroduit la criminalisation de la diffamation, ce qui risque de renforcer l’autocensure des journalistes. L’accès à l’information est en principe ouvert à tous les journalistes, sans discrimination. Des dispositions juridiques sur la protection des sources et les codes d’éthique sont en vigueur.

Contexte économique

Le contexte économique est difficile en raison de la petite taille du marché et du manque de financement durable. Les médias bosniaques souffrent aussi des divisions ethniques et de la concurrence des organes médiatiques des pays voisins appartenant à la même zone linguistique. La situation économique tendue et la dépendance aux secteurs politique et économique poussent de nombreux médias à se garder d’un journalisme critique.

Contexte socioculturel

Compte tenu de son passé marqué par la guerre, la société souffre de multiples divisions, et reste tiraillée entre ceux qui promeuvent la réconciliation et la coopération, et ceux qui sont en faveur des conflits et des divisions. Les questions d’identité ethnique et religieuse dominent celles des libertés individuelles, parmi lesquelles la liberté de la presse. Comme dans la société, la situation est plus difficile pour les femmes dans les médias.

Sécurité

Les journalistes sont souvent la cible de menaces et d’attaques verbales, parfois d’agressions physiques. En majorité, ils ne se sentent pas suffisamment protégés dans l’exercice de leur métier et ne font pas confiance à la police ou à la justice. Différentes initiatives ont été prises pour renforcer leur sécurité, notamment par le biais législatif et grâce à des enquêtes dûment menées par le bureau du procureur. 

Exactions en temps réel en Bosnie-Herzégovine

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0 collaborateurs des médias
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