Bangladesh : un reporter abattu dans un guet-apens par des narcotrafiquants

Journaliste pour la presse locale, Mohiuddin Sarker Nayeem a été tué en plein reportage par des trafiquants de drogue dans la zone frontalière avec l’Inde. Reporters sans frontières (RSF) condamne ce meurtre de sang-froid abominable et demande à la police de faire respecter la loi en condamnant les suspects.

Il a été abattu de sang-froid, le 13 avril à 23 heures, à quelques mètres de la frontière entre le Bangladesh et l'Inde. Mohiuddin Sarker Nayeem était déjà mort avant son arrivée à l’hôpital de Burichang, dans la division du Chittagong où il avait été conduit par les gardes-frontières (Border Guard Bangladesh, BGB), alertés par les coups de feu.

    

Reporter pour le journal local Dainik Cumillar Dak, Mohiuddin Sarker Nayeem avait également travaillé comme correspondant pour la chaîne de télévision privée Ananda TV.

   

Meurtre prémédité

   

Selon la police, Mohiuddin Sarker Nayeem est tombé dans une embuscade préparée par les trafiquants. D'après Alamgir Hossain, officier de police à Burichang, le journaliste était perçu comme une menace par les trafiquants de drogue, qui opèrent à la frontière entre le Bangladesh et l'Inde. Une frontière que le journaliste connaissait très bien, puisqu’il était originaire de Brahmanpara Upazila, un village frontalier de l’État indien du Tripura, à 9 km au nord de Burichang.

    

Ce crime est glaçant. Cette année encore, le Bangladesh fait partie des pays dans lesquels exercer son métier, c’est risquer de mourir, regrette Daniel Bastard, responsable du bureau Asie-Pacifique de RSF. Afin de prendre le problème à bras le corps, RSF demande aux autorités du district de condamner ce meurtre abominable, en prenant en compte le facteur aggravant de la préméditation.” 

   

Au lendemain du drame, une plainte (First information Report, FIR) a été enregistrée par la mère du journaliste, Nazma Akter, désignant trois potentiels coupables. Aujourd'hui, la police a appréhendé quatre suspects qui auraient été impliqués dans le meurtre du journaliste.

   

Le Bangladesh est classé 152e sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse.

Publié le
Mise à jour le 15.04.2022