Deux mois après l'assassinat du journaliste Antonio de la Torre Echeandia, un mandat d'arrêt a été délivré contre son assassin présumé, David Moisés Julca Orrillo. Le journaliste de Radio Orbita, à Yungay (400 km au nord de Lima), avait été tué le 14 février sur ordre du maire de la ville, d'après la police.
Considéré comme le principal instigateur de l'assassinat d'Antonio de la Torre Echeandia, de Radio Orbita, poignardé le 14 février 2004 à Yungay (Ouest), le maire de la ville, Amaro Léon Léon a été condamné le 14 décembre 2005 à 17 ans de prison par la Cour supérieure de justice de la région Áncash. Les deux exécutants du crime, Antonio Torre Camones et Pedro Ángeles Figueroa ont écopé de la même peine. Les trois accusés ont également été condamnés à verser chacun des dommages et intérêts de 20 000 soles (environ 5 000 euros). Amaro Léon Léon avait été arrêté et écroué le 31 mars 2004 à la demande du parquet de Yungay. Il aurait commandité l'assassinat du journaliste pour l'empêcher de diffuser un reportage le concernant.
Dans son émission de radio intitulée « Con verdad y justicia » (« Avec la vérité et la justice »), Antonio de la Torre Echeandia pourfendait la gestion locale des affaires publiques et ouvrait son antenne aux auditeurs. Avant sa mort, il avait été la cible de menaces régulières et d'une tentative d'attentat.
Deux autres assassins présumés, Enma Léon, la fille du maire, et Moisés David Julca, sont toujours en fuite et font l'objet d'un mandat d'arrêt. Les avocats des trois condamnés ont annoncé qu'ils se pourvoiraient devant la Cour suprême de Lima, dont la décision est attendue pour janvier 2006.
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08.04.2004 - Un mandat d'arrêt délivré contre l'assassin du journaliste Antonio de la Torre Echeandia
Selon l'organisation péruvienne de défense de la liberté de la presse (IPYS), la police a ordonné l'arrestation de David Moisès Julca Orrillo, pour l'assassinat d'Antonio de la Torre.
Le meurtrier présumé, âgé de 28 ans, est originaire du port de Chimbote. Il serait le petit ami d'Emma Leòn, fille du maire de Yungay, Amaro Leòn Leòn.
Selon la police de Huaraz, le maire aurait payé David Moisès Julca Orrillo pour commettre ce crime. Ce dernier a été dénoncé le 25 mars par des voisins, suite à une violente dispute avec Emma Leòn, au cours de laquelle David Moisès Julca Orrillo réclamait l'argent promis par le maire.
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31.03.2004 - Le maire de Yungay arrêté pour avoir commandité l'assassinat d'Antonio de la Torre Echeandia
Le 18 mars, le maire de la ville de Yungay, Amaro León León a été arrêté et écroué par la police, à la demande du parquet de Yungay en charge de l'affaire. Il est soupçonné d'être le commanditaire de l'assassinat d'Antonio de la Torre Echeandia, qu'il aurait fait tuer pour l'empêcher de diffuser un reportage le concernant. Sa fille et deux employés de la municipalité, un chauffeur et un gardien, soupçonnés d'avoir participé au crime, ont été arrêtés le même jour.
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19.02.2004 - Un journaliste assassiné à Yungay
Reporters sans frontières condamne vivement l'assassinat de Antonio de la Torre Echeandia, de Radio Orbita, à Yungay (400 km au nord de Lima). L'organisation demande aux autorités politiques et judiciaires de n'exclure aucune piste dans leur enquête pour identifier les commanditaires de ce meurtre.
Le 14 février 2004, alors qu'il sortait d'une réunion privée, Antonio de la Torre Echeandia, de la station locale Radio Orbita, a été agressé par deux individus armés d'un poignard. Mortellement blessé, le journaliste a eu le temps de donner le nom d'un de ses agresseurs à des témoins de la scène. Il est mort dans l'ambulance qui le conduisait à l'hôpital.
Grâce aux déclarations de la victime, la police est parvenue à arrêter un des auteurs du crime : Hipólito Casiano Vega Jara, chauffeur du maire de Yungay, Armando Leon Leon, et présent à la réunion d'où sortait le journaliste avant d'être attaqué. Selon des témoins, il aurait eu une altercation avec ce dernier. Le maire lui-même aurait été présent lors de cet incident. Armando Leon Leon, qui a quitté Yungay depuis, est considéré par la population locale comme l'instigateur de l'assassinat du journaliste. Le 17 février, les habitants ont muré les accès de la mairie pour l'empêcher de réintégrer son bureau et demandé sa destitution aux autorités compétentes, selon les informations rapportées par la presse locale.
Depuis plusieurs jours, Antonio de la Torre Echeandia avait introduit dans son programme d'information une nouvelle séquence intitulée "Con verdad y justicia" ("Avec la vérité et la justice"), dans laquelle il critiquait la gestion des affaires publiques et ouvrait son antenne aux dénonciations, parfois très virulentes, des auditeurs. Selon les informations recueillies par l'Institut presse et société (IPYS), une organisation internationale de défense de la liberté de la presse basée au Pérou, le journaliste faisait l'objet de menaces depuis plusieurs mois. Celles-ci arrivaient souvent par courrier ou par téléphone à la radio, surtout lors des antennes ouvertes aux auditeurs. Le 22 novembre 2003, il avait été frappé par une fonctionnaire des services publics de la municipalité. Le 15 octobre, il avait été victime d'un attentat à l'explosif à son domicile, qu'il avait dénoncé sans établir de responsabilité précise.