Arrestation d'un nouveau suspect dans l'enquête sur l'assassinat de Jacques Roche
Organisation :
Reporters sans frontières se félicite de l'arrestation, le 8 octobre 2007 à Port-au-Prince, de Wensley Boshomme alias “Zachary Occeda”, alias “Bertold”, gangster suspecté d'avoir participé à l'assassinat de Jacques Roche, chef du service culture du quotidien Le Matin, le 14 juillet 2005. L'individu a été appréhendé lors d'une opération conjointe de la Minustah et de la Police nationale d'Haïti (PNH), laquelle a précisé que des indices relatifs à l'enlèvement et à l'exécution du journaliste permettraient de le confondre.
Evadé du pénitencier national le 19 février 2005, Wensley Boshomme était connu pour appartenir au gang emmené par Junior Acdhély alias “Yoyo Piman”, tué lors d'un affrontement avec les casques bleus de la Minustah en juin dernier. La bande armée sévissait dans le quartier de Cité Soleil, où “Bertold” a été arrêté.
Jacques Roche avait été kidnappé le 10 juillet 2005 dans le quartier Nazon à Port-au-Prince et retrouvé mort quatre jours plus tard, malgré des négociations entre sa famille et ses ravisseurs autour d'une demande de rançon. Le 30 août 2007, deux gangsters cités dans le dossier, Alby Joseph et Chéry Beaubrun, ont été condamnés à des peines de travaux forcés à perpétuité. Trois autres suspects sont également détenus pour “détention d'armes illégale”.
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31.08 - Condamnation à perpétuité de deux des assassins de Jacques Roche : la justice commence enfin à être rendue
Reporters sans frontières se félicite de la condamnation à la prison à vie de deux des assassins de Jacques Roche, chef du service culturel du quotidien Le Matin, retrouvé mort le 14 juillet 2005 à Port-au-Prince, quatre jours après avoir été kidnappé. Alby Joseph et Chéry Beaubrun, jugés le 30 août 2007, ont été condamnés à la perpétuité. Ce verdict tombe vingt jours après la création d'une Commission indépendante d'appui aux enquêtes relatives aux assassinats des journalistes (CIAPEAJ), à l'initiative du président René Préval et de l'organisation SOS Journalistes. La commission a été investie en présence de Michèle Montas, porte-parole du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, et épouse de Jean Dominique, journaliste haïtien assassiné en avril 2000 et dont aucun des tueurs présumés n'a été appréhendé. "Nous sommes soulagés que justice soit enfin rendue dans cette affaire. Cette condamnation et la création, le 10 août dernier, d'une commission de soutien aux investigations sur les journalistes assassinés sont des signes positifs qui montrent la volonté des autorités politiques et judiciaires de faire reculer l'impunité. Les ravisseurs présumés de Jacques Roche, toujours en liberté, doivent également être jugés ", a déclaré l'organisation. Chroniqueur littéraire, poète créole et chef de la rubrique culture du quotidien Le Matin, Jacques Roche avait été enlevé le 10 juillet 2005 alors qu'il circulait en voiture dans le quartier Nazon à Port-au-Prince. Son corps avait été retrouvé menotté et couvert de marques de torture et de traces de balles. Il avait été tué en dépit des intenses négociations de ses proches avec les ravisseurs qui exigeaient la somme de 250 000 dollars. Membre d'un gang qui opérait à Solino, quartier populaire de la capitale haïtienne, Alby Joseph, âgé de 22 ans, a été reconnu coupable de l'assassinat du journaliste. Chéry Beaubrun, quant à lui, a été accusé d'avoir reçu de l'argent pour surveiller Jacques Roche pendant sa séquestration. Ils ont été condamnés à effectuer des travaux forcés à perpétuité en vertu d'un décret datant du 13 mai 2005. Trois autres personnes, François Daniel, alias "Bibi", ancien chef de gang de Solino, Dérosiers Becker alias « Tiyabout », et un nommé "Gaetan", ont été cités par Alby Joseph comme les coauteurs du crime. Ils sont tous en prison pour détention d'armes. Soupçonné dans cette affaire, le prêtre Gérard Jean Juste, “conseiller spirituel” de Jean-Bertrand Aristide, avait été appréhendé le 22 juillet 2005, avant d'être libéré pour raisons de santé et autorisé à se rendre aux Etats-Unis pour y recevoir des soins. Il est rentré à Haïti au début du mois d'août. Plusieurs autres suspects avaient été écroués en août 2005. Ils n'ont pas encore été jugés.
Reporters sans frontières se félicite de la condamnation à la prison à vie de deux des assassins de Jacques Roche, chef du service culturel du quotidien Le Matin, retrouvé mort le 14 juillet 2005 à Port-au-Prince, quatre jours après avoir été kidnappé. Alby Joseph et Chéry Beaubrun, jugés le 30 août 2007, ont été condamnés à la perpétuité. Ce verdict tombe vingt jours après la création d'une Commission indépendante d'appui aux enquêtes relatives aux assassinats des journalistes (CIAPEAJ), à l'initiative du président René Préval et de l'organisation SOS Journalistes. La commission a été investie en présence de Michèle Montas, porte-parole du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, et épouse de Jean Dominique, journaliste haïtien assassiné en avril 2000 et dont aucun des tueurs présumés n'a été appréhendé. "Nous sommes soulagés que justice soit enfin rendue dans cette affaire. Cette condamnation et la création, le 10 août dernier, d'une commission de soutien aux investigations sur les journalistes assassinés sont des signes positifs qui montrent la volonté des autorités politiques et judiciaires de faire reculer l'impunité. Les ravisseurs présumés de Jacques Roche, toujours en liberté, doivent également être jugés ", a déclaré l'organisation. Chroniqueur littéraire, poète créole et chef de la rubrique culture du quotidien Le Matin, Jacques Roche avait été enlevé le 10 juillet 2005 alors qu'il circulait en voiture dans le quartier Nazon à Port-au-Prince. Son corps avait été retrouvé menotté et couvert de marques de torture et de traces de balles. Il avait été tué en dépit des intenses négociations de ses proches avec les ravisseurs qui exigeaient la somme de 250 000 dollars. Membre d'un gang qui opérait à Solino, quartier populaire de la capitale haïtienne, Alby Joseph, âgé de 22 ans, a été reconnu coupable de l'assassinat du journaliste. Chéry Beaubrun, quant à lui, a été accusé d'avoir reçu de l'argent pour surveiller Jacques Roche pendant sa séquestration. Ils ont été condamnés à effectuer des travaux forcés à perpétuité en vertu d'un décret datant du 13 mai 2005. Trois autres personnes, François Daniel, alias "Bibi", ancien chef de gang de Solino, Dérosiers Becker alias « Tiyabout », et un nommé "Gaetan", ont été cités par Alby Joseph comme les coauteurs du crime. Ils sont tous en prison pour détention d'armes. Soupçonné dans cette affaire, le prêtre Gérard Jean Juste, “conseiller spirituel” de Jean-Bertrand Aristide, avait été appréhendé le 22 juillet 2005, avant d'être libéré pour raisons de santé et autorisé à se rendre aux Etats-Unis pour y recevoir des soins. Il est rentré à Haïti au début du mois d'août. Plusieurs autres suspects avaient été écroués en août 2005. Ils n'ont pas encore été jugés.
Publié le
Updated on
20.01.2016