Arrestation de trois des quatre assassins présumés de Gustavo Rojas Gabalo
Reporters sans frontières exprime sa tristesse et son indignation suite au décès, le 20 mars 2006, de l'animateur radio Gustavo Rojas Gabalo, dit « El Gaba », qui a succombé à ses blessures 44 jours après l'attentat par balles dont il avait été victime. Les auteurs du crime restent introuvables, mais l'enquête privilégie la piste professionnelle. Gustavo Rojas Gabalo est le quatrième journaliste tué dans le cadre de ses fonctions depuis le début de l'année sur le continent américain.
Reporters sans frontières exprime sa tristesse et son indignation à l'annonce du décès, le 20 mars 2006, de Gustavo Rojas Gabalo, dit « El Gaba », dans une clinique de Medellín (Nord-Ouest). Le 4 février 2006, il avait été victime d'un attentat par balles perpétré par deux inconnus armés, toujours en fuite. Blessé à la clavicule et à la tête, il a succombé après 44 jours d'hospitalisation. L'enquête privilégie la piste professionnelle. Animateur depuis trente ans d'un programme d'opinion « El show de Gaba » sur Radio Panzemu, Gustavo Rojas Gabalo n'hésitait pas à dénoncer, de manière incisive et sarcastique, des faits de corruption impliquant l'administration locale. Ce décès vient encore assombrir le bilan dramatique de la situation de la liberté de la presse en Colombie. Gustavo Rojas Gabalo est le quatrième journaliste tué dans le cadre de ses fonctions depuis le début de l'année sur le continent américain. __________________________________________________________________________ 07.02.06 - Etat de santé préoccupant d'un journaliste blessé par balles
Reporters sans frontières exprime sa préoccupation suite à la tentative de meurtre dont a été victime, le 4 février 2006, à Montería (nord-ouest), Gustavo Rojas Gabalo, dit Gaba, célèbre animateur de Radio Panzemu, blessé par balles à la clavicule et à la tête. « Nous demandons aux autorités de tout mettre en œuvre pour que les auteurs de ce crime soient identifiés et punis. Nous insistons, par ailleurs, sur la nécessité d'adopter des mesures efficientes pour assurer la sécurité des médias. Gustavo Rojas Gabalo prenait des risques à travers ses émissions satiriques. Son cas illustre, une fois de plus, le sort alarmant réservé à la presse en Colombie », a déclaré Reporters sans frontières. A 20 h 45, alors que Gustavo Rojas Gabalo prenait un verre en compagnie d'un ami dans le secteur sud de Montería, l'alarme de son véhicule s'est activée à deux reprises. A la troisième, il est parti voir ce qui se passait. Là, il a vu un homme en train de donner des coups de pied à son véhicule. L'individu a enlevé son casque et tiré deux coups de feu avant de prendre la fuite avec son complice. Touché à la clavicule et à la tête, Gustavo Rojas Gabalo a été immédiatement transporté à l'hôpital où il a sombré dans le coma quelques heures après son admission. Il a ensuite été transféré à la clinique centrale où il a subi une intervention. Le chirurgien n'a pas fait de déclaration concernant son état de santé, jugeant plus prudent d'attendre. Le journaliste est actuellement en soins intensifs. Suite à cette agression, une enquête a été ouverte et confiée à la police. Selon elle, le journaliste n'avait pas fait récemment l'objet de menaces. Trois hypothèses sont pour l'instant retenues. La première incrimine un homme qui, quelques heures avant le drame, est entré en collision avec le véhicule que Gustavo Roja Gabalo conduisait. Suite à cet incident, l'homme aurait lancé des propos agressifs contre le journaliste et se serait enfui. Les autorités sont actuellement à sa recherche. La seconde hypothèse prend en compte l'activité journalistique du journaliste. Celui-ci animait un programme d'opinion « El show de Gaba » sur Radio Panzemu qui traitait de la corruption de l'administration de manière sarcastique. Le journaliste a été l'objet de plaintes pour calomnies et injures, mais celles-ci n'ont abouti à aucun jugement. La troisième hypothèse est celle d'un crime passionnel. Le commandant de la police, Jaime Velasco a annoncé qu'il ne détenait actuellement aucun élément concret et que des patrouilles de police, situées aux abords de la clinique, veillaient à la sécurité du journaliste. Le 6 février 2006, à 17 h, les autorités ont convoqué un conseil de sécurité pour étudier l'affaire Gustavo Rojas Gabalo et pour faire état de la situation générale de la région. Ce conseil doit se réunir une nouvelle fois le 8 février.