Corée du Sud

L'élection en 2017 du président Moon Jae-in, militant des droits humains et ancien prisonnier politique, a apporté une bouffée d’air frais après une décennie noire qui avait vu la Corée du Sud perdre plus de 30 places au Classement RSF. Les médias sud-coréens ont montré leur pugnacité en gagnant le bras de fer qui les a opposés, en 2016, à l’ancienne présidente Park Geun-hye, destituée depuis pour corruption. L'administration Moon est parvenue à mettre fin au conflit qui opposait depuis 2008 les journalistes des groupes audiovisuels MBC, KBS et YTN à leurs dirigeants, qu'ils accusaient d’avoir été parachutés par l'exécutif. Les problèmes structurels restent cependant à régler, avec notamment la révision du système de nomination des administrateurs des groupes publics, afin de garantir leur indépendance ; la décriminalisation de la diffamation, qui reste théoriquement passible de sept ans d'emprisonnement ; et la suppression des lois qui, au nom de la sécurité nationale, punissent de peines extrêmement sévères la diffusion d’informations sensibles, notamment sur la Corée du Nord.