Agression d'un photographe : la Minustah fait ses excuses au quotidien Le Nouvelliste
Organisation :
La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) a présenté, le 8 novembre 2006, ses excuses à la rédaction du quotidien Le Nouvelliste, dont le photographe François Louis avait été agressé cinq jours plus tôt par des casques bleus lors d'une manifestation à Martissant (banlieue de Port-au-Prince).
« Les enquêtes internes que nous menons révèlent qu'un policier de la Minustah a effectivement agressé le photographe François Louis dans le quartier de Martissant. Le policier a maintenant une note dans son dossier administratif. La Minustah regrette qu'un tel incident se soit produit, d'autant plus que nous sommes en Haïti à l'invitation du gouvernement haïtien et que nous respectons le droit des journalistes à travailler sans aucune forme de contrainte », a déclaré Jean-Jacques Simon, le chef intérimaire du service de communication et d'information publique de la Minustah lors d'une visite à la rédaction du Nouvelliste. Le directeur du quotidien, Max Chauvet, a accepté les excuses de la mission onusienne.
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06.11.06 - Un photographe du quotidien Le Nouvelliste agressé par des casques bleus
Reporters sans frontières condamne l'agression dont a été victime François Louis, photographe du quotidien Le Nouvelliste, le 3 novembre 2006 à Port-au-Prince. Le journaliste a été pris à partie par des soldats de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) alors qu'il couvrait une manifestation de partisans de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide. “Les casques bleus de la Minustah ont outrepassé leur mission en empêchant un photographe de faire son travail. Cet incident est d'autant plus condamnable que la Minustah a justement vocation à protéger la population, journalistes inclus, contre la violence des gangs. Des brutalités de ce genre peuvent à tout moment ressusciter une situation instable, à laquelle la presse a déjà payé un lourd tribut. La rédaction du Nouvelliste est en droit d'attendre des excuses du commandement de la Minustah et ce dernier devra sanctionner les abus de ses subordonnés”, a déclaré Reporters sans frontières. Le 3 novembre 2006, une manifestation de partisans de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, dont certains réclament leur réintégration dans l'administration publique sous peine de représailles, a fait un mort à Martissant, l'une des banlieues les plus dangereuses de Port-au-Prince. François Louis, qui couvrait l'événement pour le quotidien Le Nouvelliste, a été appréhendé par des soldats sénégalais de la Minustah. “Les militaires africains me retenaient de force, en tirant rageusement mon maillot. Ils ont voulu détruire mes images. Ils craignaient de voir leurs visages apparaître dans le journal et d'être ainsi la cible des gangs”, a expliqué le photographe à Reporters sans frontières. Certains clichés pris par François Louis ont été rendus inexploitables. Le photographe a déploré auprès de Reporters sans frontières que les casques bleus se soucient parfois plus de leur propre sécurité que de la stabilisation du pays. Au cours de la semaine du 1er novembre, un millier de personnes ont manifesté contre la Minustah à Cité Soleil, le plus grand bidonville d'Haïti, tenu par les gangs.
Reporters sans frontières condamne l'agression dont a été victime François Louis, photographe du quotidien Le Nouvelliste, le 3 novembre 2006 à Port-au-Prince. Le journaliste a été pris à partie par des soldats de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) alors qu'il couvrait une manifestation de partisans de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide. “Les casques bleus de la Minustah ont outrepassé leur mission en empêchant un photographe de faire son travail. Cet incident est d'autant plus condamnable que la Minustah a justement vocation à protéger la population, journalistes inclus, contre la violence des gangs. Des brutalités de ce genre peuvent à tout moment ressusciter une situation instable, à laquelle la presse a déjà payé un lourd tribut. La rédaction du Nouvelliste est en droit d'attendre des excuses du commandement de la Minustah et ce dernier devra sanctionner les abus de ses subordonnés”, a déclaré Reporters sans frontières. Le 3 novembre 2006, une manifestation de partisans de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, dont certains réclament leur réintégration dans l'administration publique sous peine de représailles, a fait un mort à Martissant, l'une des banlieues les plus dangereuses de Port-au-Prince. François Louis, qui couvrait l'événement pour le quotidien Le Nouvelliste, a été appréhendé par des soldats sénégalais de la Minustah. “Les militaires africains me retenaient de force, en tirant rageusement mon maillot. Ils ont voulu détruire mes images. Ils craignaient de voir leurs visages apparaître dans le journal et d'être ainsi la cible des gangs”, a expliqué le photographe à Reporters sans frontières. Certains clichés pris par François Louis ont été rendus inexploitables. Le photographe a déploré auprès de Reporters sans frontières que les casques bleus se soucient parfois plus de leur propre sécurité que de la stabilisation du pays. Au cours de la semaine du 1er novembre, un millier de personnes ont manifesté contre la Minustah à Cité Soleil, le plus grand bidonville d'Haïti, tenu par les gangs.
Publié le
Updated on
20.01.2016