Agression d’un journaliste de la radio 9.84 lors d’une manifestation qui tourne mal.

Un reporter de la radio municipale d’Athènes 9.84 a été violemment pris à parti jeudi 4 février par plusieurs hommes cagoulés, alors qu’il couvrait une manifestation organisée par les syndicats contre le projet de loi sur la réforme des retraites. Reporters sans frontières (RSF) condamne cette agression inacceptable et demande aux autorités locales de faire toute la lumière sur cet incident.

A l’heure où RSF publie ce communiqué, peu d’informations filtraient encore sur les circonstances de l’agression. « Quelles que soient ces circonstances, nous condamnons fermement une telle violence à l’encontre d’un journaliste, pris pour cible dans l’exercice de son métier », déclare Alexandra Geneste, chef du bureau UE-Balkans de RSF à Bruxelles. Dimitri Pierro, journaliste de la radio municipale 9.84, a été attaqué par une vingtaine d’hommes cagoulés, armés de bâtons de bois - des « anarchistes » selon la presse locale-, qui lui ont demandé son identité et se sont mis à le frapper quand ils l’ont entendu répondre qu’il était journaliste. Dimitri Pierro a dû être hospitalisé et se trouve en observation, à la suite de ses blessures. A d’autres journalistes, il a confié qu’une unité des forces anti-émeutes avait assisté à toute la scène sans jamais intervenir. Aucune revendication n’a été formulée. Les autorités locales ont annoncé l’ouverture d’une enquête. La manifestation était organisée dans le cadre d’une grève générale de 24 heures déclenchée dans tout le pays. Elle s’est conclue par des affrontements entre policiers et des dizaines d’émeutiers cagoulés, repoussés à coups de gaz lacrymogènes et de grenades de surpression. La Grèce occupe la 91ème place, sur 180 pays, au Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF).
Publié le
Updated on 08.03.2016