Affaire Ching Cheong : le journaliste privé d'avocat

Le Bureau de la sécurité d'Etat de Pékin a rejeté, le 17 août, la demande d'avocat formulée par la femme de Ching Cheong, le correspondant du quotidien singapourien Straits Times emprisonné depuis le mois d'avril. Reporters sans frontières est scandalisée par ce refus qui démontre une nouvelle fois que les droits élémentaires des prisonniers de conscience sont systématiquement bafoués par le système judiciaire chinois.

Le Bureau de la sécurité d'Etat de Pékin a signifié, le 17 août, à la femme de Ching Cheong, correspondant du quotidien singapourien Straits Times emprisonné depuis le mois d'avril, que la demande d'avocat qu'elle avait formulée pour assurer la défense de son mari avait été rejetée. « Reporters sans frontières est scandalisée par le refus des autorités chinoises d'accorder une représentation légale à Ching Cheong. Cette fin de non-recevoir démontre une nouvelle fois que les droits élémentaires des prisonniers de conscience, au premier rang desquels le droit d'être représenté par un avocat et la possibilité de recevoir des visites, sont systématiquement bafoués par le système judiciaire chinois », a déclaré l'organisation. La date du procès de Ching Cheong, qui risque la prison à vie, n'est toujours pas connue. Le journaliste hongkongais a été inculpé, le 5 août, pour espionnage en faveur de Taïwan. L'agence de presse officielle Xinhua avait annoncé que le Bureau de la sécurité d'Etat de Pékin avait formellement inculpé le journaliste, soupçonné d'avoir vendu, entre 2000 et 2005, des informations économiques, politiques et militaires à des agents taïwanais. Ching Cheong, âgé de 55 ans, s'était rendu à Canton afin d'y récupérer des documents concernant l'ancien dirigeant du Parti communiste chinois, Zhao Ziyang, décédé en janvier dernier alors qu'il se trouvait en résidence surveillée pour avoir négocié avec les manifestants en 1989. signer l'appel international pour Ching Cheong
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Updated on 20.01.2016