Une coalition d’ONG, dont RSF, appelle Google à ne pas collaborer avec la censure chinoise

Reporters sans frontières (RSF) et un groupe d’ONG demandent au PDG de Google de renoncer à toute collaboration avec la censure chinoise, qui mettrait en danger les journalistes et leurs sources.

Une coalition d’organisations de défense des droits humains, dont Reporters sans frontières (RSF), a écrit aujourd’hui au PDG de Google, Sundar Pichai, pour appeler la firme californienne à ne pas se rendre complice de la censure chinoise et à rester fidèle aux valeurs énoncées dans son code de conduite, sa charte éthique et son manifeste pour un internet libre et ouvert.


Au début du mois, des fuites internes à Google avaient révélé l’existence d’un projet de moteur de recherche censuré baptisé Dragonfly (Libellule), destiné à permettre au groupe un retour sur le marché chinois, qu’il avait quitté en 2010 pour ne pas céder aux demandes de censure. L’annonce de ce projet avait créé un tollé chez les employés de Google, alors que la direction faisait pour sa part l’autruche en qualifiant les révélations de “spéculations.”


RSF s’inquiète particulièrement du danger que représenterait pour la sécurité des journalistes et de leurs sources une coopération de Google avec les politiques de censure de l’information et de surveillance numérique conduites par le régime du président Xi Jinping. La Chine occupe le bas du Classement RSF de la liberté de la presse (176e sur 180 pays) et compte plus de 50 journalistes emprisonnés.


Organisations signataires :

  • Access Now
  • Amnesty International
  • Article 19
  • Center for Democracy and Technology
  • Committee to Protect Journalists
  • Electronic Frontier Foundation
  • Human Rights in China
  • Human Rights Watch
  • International Service for Human Rights (ISHR)
  • PEN International
  • Privacy International
  • Reporters sans frontières (RSF)
  • WITNESS

Voir la lettre dans sa totalité ci-dessous

Publié le
Updated on 29.08.2018