RSF soulagée par la libération de deux journalistes éthiopiens
Les journalistes Eskinder Nega et Woubshet Taye ont été libérés le 14 février, après sept ans d’emprisonnement. Cette décision des autorités s’inscrit dans la vague de libération de près de 750 prisonniers politiques annoncée par le Premier ministre éthiopien le 3 janvier dernier.
Ils auront passé sept années en prison. Les journalistes Eskinder Nega et Woubshet Taye sont sortis de prison, le 14 février, dans le cadre d’une vague de libération de prisonniers politiques. Ils avaient été condamnés en 2012 respectivement à 18 et 14 ans de prison pour soutien au terrorisme et actes terroristes. Peu de temps avant leur arrestation, tous deux avaient publié des articles critiques sur la loi anti-terroriste de 2009 et les méthodes du parti au pouvoir.
« C’est avec un profond soulagement et une grande joie que nous apprenons la libération de Eskinder Nega et Woubshet Taye, déclare Reporters sans frontières. Néanmoins, cette libération ne doit pas occulter les sept années de détention arbitraire pour les deux journalistes ni l’acharnement des autorités à censurer les médias sous couvert de la loi anti-terroriste de 2009. Cet acte d’ouverture du gouvernement ne doit pas rester isolé mais au contraire s’inscrire dans un changement de positionnement radical à l’égard de la presse ».
Une semaine auparavant, Eskinder Nega avait été sommé de signer une fausse déclaration reconnaissant son soutien au groupe terroriste Ginbot 7 pour être libéré, mais s’y était refusé.
L’Ethiopie occupe la 150ème place sur 180 dans le Classement mondial 2017 de RSF.