Les six journalistes de la Gambia Press Union remis en liberté provisoire

Reporters sans frontières prend acte de la remise en liberté provisoire des six journalistes de la Gambia Press Union incarcérés depuis le 3 juillet 2009 à la prison Mile Two, à Banjul. "Nous espérons que cette sortie de prison est définitive. Les incarcérations à répétition dont ont été victimes ces journalistes sont scandaleuses et inacceptables. Tout se passe comme si le gouvernement gambien procédait de la sorte pour terroriser ces journalistes et militants de la liberté de la pressse. Nous redoutons également qu'il s'agisse de les conduire à la ruine en les soumettant à des cautions extrêmement élevées", a déclaré l'organisation. Les six journalistes ont été relâchés le 7 juillet dans la matinée en échange d'une caution de 400 000 dalasis (environ 10 800 euros) dont le paiement n'a pas, à ce jour, été exigé. La justice a demandé à certains de leurs collègues de se porter garants. Les journalistes doivent se présenter le 8 juillet à 9 heures du matin devant la Haute Cour de Banjul. Le secrétaire général de l’Union de la presse gambienne (Gambia Press Union, GPU) Emil Touray, son trésorier Pa Modou Fall, Pap Saine et Ebrima Sawaneh, respectivement directeur de publication et rédacteur en chef du quotidien indépendant The Point, ainsi que deux collaborateurs du journal Foroyaa, Sam Sarr, rédacteur en chef et Abubakar Saidykhan, reporter, avaient été renvoyés en prison, le 3 juillet, après une première incarcération entre le 18 et le 22 juin. Ils sont inquiétés pour la publication d'un communiqué critiquant le président Yahya Jammeh. ----------------------------------------------------------------------------------- 03.07.2009 - Six journalistes de la Gambia Press Union renvoyés en prison Reporters sans frontières est scandalisée par la nouvelle incarcération, dans la prison Mile Two à Banjul, de six journalistes de la Gambia Press Union. La vice-présidente de cette organisation, arrêtée elle aussi, a bénéficié d'une remise en liberté sous caution. L'organisation demande que tous soient relâchés sans délai et sans condition. "Nous souhaitons redire au gouvernement gambien tout le dégoût que nous inspire ce comportement honteux. Il s'agit d'une manoeuvre évidente du chef de l'Etat pour user les rédactions du journal d'opposition Foroyaa et du quotidien indépendant The Point, et les contraindre à fermer. La façon dont les autorités jouent avec la vie de ces journalistes en les jetant régulièrement en prison ne peut laisser la communauté internationale insensible. Nous appelons toutes les organisations dont la Gambie est membre, comme l'Union africaine, la Cédéao et le Commonwealth, à dénoncer ce scandale", a déclaré l'organisation. Six journalistes, le secrétaire général de l'Union de la presse gambienne (Gambia Press Union, GPU) Emil Touray, son trésorier Pa Modou Fall, Pap Saine et Ebrima Sawaneh, respectivement directeur de publication et rédacteur en chef du quotidien indépendant The Point, ainsi que deux collaborateurs du journal Foroyaa, Sam Sarr, rédacteur en chef et Abubakar Saidykhan, reporter, ont été renvoyés à la prison Mile Two, à Banjul, le 3 juillet. Incarcérée en même temps que ses six collègues, la vice-présidente de la GPU, Sarata Jabbi-Dibba, mère d'un enfant en bas âge, a été remise en liberté dans l'après-midi contre le paiement d'une caution de 200 000 dalasis (environ 5 400 euros). Le procès des sept journalistes, accusés de "publication séditieuse" pour avoir publié un communiqué appelant le président Yahya Jammeh à reconnaître la responsabilité de son gouvernement dans l’assassinat, en 2004, du journaliste Deyda Hydara, devait initialement se tenir le 7 juillet. Celui-ci a finalement été avancé au 3 juillet et transféré du Tribunal de Kanifing à la Haute Cour de Banjul. Les journalistes, désormais également accusés de "diffamation", doivent se présenter à nouveau devant le Procureur général, Justice Wowo, le 8 juillet. Le communiqué de la GPU était consécutif à un entretien donné par le président Jammeh à la télévision gouvernementale GRTS, dans lequel il démentait toute implication de l’Etat dans ce crime. Les journalistes avaient qualifié ces commentaires de "provocateurs" et "inopportuns". Leur réaction avait déjà coûté cinq jours de détention, entre le 18 et le 22 juin.
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Updated on 20.01.2016