La Haute Cour ordonne au gouvernement de cesser le harcèlement contre Saleem Samad

17.02.2003 Le 9 février, la Haute Cour a ordonné au gouvernement de cesser de harceler Muntasir Mamoon, Shahriar Kabir et Saleem Samad. Placés sous surveillance policière, les trois journalistes avaient déposé une demande auprès de la Cour, conformément aux sections 498 et 561A du code pénal. Les deux juges chargés de l'affaire ont statué que les journalistes ne pouvaient pas être arrêtés sauf si des mandats d'arrêt étaient émis contre eux., et leur ont accordé le droit de circuler librement à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Les passeports de Shahriar Kabir et de Saleem Samad avaient été confisqués par la police lors de leur arrestation. -------------------------------------------------- 4.02.2003 Les journalistes Shahriar Kabir et Mantasir Mamun, également détenus pendant plusieurs semaines par la police pour leur implication supposée dans des "activités contre l'Etat", ont rapporté à la presse locale être sous surveillance policière depuis leur libération. ------------------------------------- 3.02.2003 Le journaliste Saleem Samad sous surveillance policière Deux semaines après sa sortie de prison, Saleem Samad, journaliste free-lance et correspondant de Reporters sans frontières au Bangladesh, est toujours surveillé par les forces de sécurité. Le journaliste craint que ce harcèlement policier ne soit lié aux articles et aux interviews qu'il a fournis à la presse locale et étrangère. Reporters sans frontières s'indigne de ces nouvelles pressions policières exercées à l'encontre de son correspondant. L'organisation a demandé au ministre de l'Intérieur, Altaf Hossain Chowdhury, de mettre fin au harcèlement dont sont victimes Saleem Samad et sa famille. Reporters sans frontières a également demandé que les effets personnels du journaliste, confisqués lors de son arrestation le 29 novembre 2002, lui soient restitués et que les charges qui pèsent contre lui et l'équipe de la télévision britannique Channel 4 soient abandonnées. Depuis sa libération, le 18 janvier 2003, Saleem Samad a remarqué que sa résidence dans le quartier de Pallabi (Dhaka) était à nouveau surveillée par la police. D'après le journaliste, sa ligne téléphonique a également été mise sur écoutes et sa famille est régulièrement contrôlée par les services de renseignements. Lors d'une foire aux livres à laquelle il a participé le 2 février, Saleem a noté que des policiers en civil tentaient d'écouter ses conversations. "Je crains que le gouvernement ne me harcèle à nouveau et veuille m'impliquer dans des affaires de conspiration", a déclaré le journaliste à Reporters sans frontières. Saleem Samad a recommencé à écrire des articles et a accordé des interviews pour la presse étrangère dans lesquels il a relaté les tortures qu'il a subies lors de sa détention et dénoncé les violations des droits de l'homme commises dans le pays. Il est notamment correspondant du journal pakistanais Daily Times. Libéré sous caution, Saleem Samad doit encore être jugé pour avoir travaillé avec des reporters de la chaîne de télévision britannique Channel 4. Le 3 décembre 2002, son dossier a été transféré au Département d'investigation criminelle (CID). Des effets personnels du journaliste, parmi lesquels son passeport, une carte d'identité, des cartes bancaires et des agendas, saisis par le CID, ne lui ont toujours pas été restitués. Enfin, le gouvernement du Bangladesh a refusé d'accorder des visas à Robert Ménard et Vincent Brossel, respectivement secrétaire général et responsable du Bureau Asie-Pacifique de Reporters sans frontières.
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Updated on 20.01.2016