France: RSF condamne l’agression d’un journaliste à Rouen

Une enquête a été ouverte pour vol avec violences commis en réunion à la suite de l’agression d’un journaliste de France 3 Normandie qui filmait devant une mosquée dans la banlieue de Rouen. Reporters sans frontières (RSF) dénonce cet acte inacceptable contre un journaliste.

L’agression contre le reporter d’images de France 3 Normandie s'est produite lundi 3 juin 2019 devant la mosquée de Petit-Couronne en Seine maritime. Le journaliste prenait des images destinées à illustrer le procès de l’imam qui se tenait au même moment à Boulogne-sur-mer - et au terme duquel le dignitaire religieux a été condamné- quand un fidèle l’a menacé puis agressé physiquement afin de l’empêcher de filmer. Après une violente altercation, l’agresseur a entraîné de force le journaliste à l’intérieur du bâtiment  où il l’a séquestré jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre. Pendant l’altercation et l’empoignade au sol, la caméra a été endommagée et le journaliste a perdu son badge professionnel qu’un autre homme a ramassé et pris la peine de photographier.

 

RSF dénonce avec la plus grande fermeté cet acte de violence inadmissible qui survient dans un contexte de défiance à l'égard des journalistes, régulièrement pris pour cible alors qu’ils ne font qu’assurer leur mission d’informer, déclare Pauline Adès-Mével, responsable de la zone Union européenne et Balkans de RSF. Les tentatives d’intimidation pour empêcher un journaliste de filmer sur la voie publique, le fait de photographier son badge professionnel après l’agression pour le menacer doivent être condamnés avec la plus grande fermeté.”

L’agresseur a été présenté à un juge d’instruction qui l’a mis en examen mais n’a pas été placé en détention provisoire. Quant au journaliste choqué, il a porté plainte et s'est vu prescrire 5 jours d'incapacité Totale de Travail.

La France occupe aujourd’hui la 32e place  sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse 2019 de RSF.


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Mise à jour le 06.06.2019