Le 28 mai 2009, Reporters sans frontières a écrit au président de la République du Yémen, Ali Abdallah Saleh, et à son ministre de l’Information, Hassan Ahmed Al-Lawzi, pour, à nouveau, dénoncer les récentes mesures prises par le gouvernement afin de museler la presse du pays. Le Yémen occupe la 155e place (sur 173) dans son classement mondial de l’organisation de 2008.
Le 28 mai 2009, Reporters sans frontières a écrit au président de la République du Yémen, Ali Abdallah Saleh, et à son ministre de l’Information, Hassan Ahmed Al-Lawzi, pour, à nouveau, dénoncer les récentes mesures prises par le gouvernement afin de museler la presse du pays.
« Toutes ces mesures constituent des atteintes graves et répétées à la liberté de la presse au Yémen. Les autorités doivent mettre immédiatement fin à ces pressions et intimidations de toutes sortes. Toutes les voix du Yémen doivent pouvoir s’exprimer librement », a fait valoir l’organisation.
Reporters sans frontières s’inquiète notamment de la récente initiative des autorités yéménites d’instaurer, à Sanaa, un tribunal spécial chargé de juger tous les délits ayant trait à la presse. « Pour l’organisation, une telle instance n’a qu’un seul objectif : museler les journalistes », a écrit Reporters sans frontières dans sa lettre.
Le 4 mai 2009, le ministre de l’Information a interdit, au nom du principe d’« unité nationale du pays », l’impression de huit journaux indépendants accusés de « séparatisme ». Sont concernés sept hebdomadaires et le quotidien
Al-Ayyam (
http://www.rsf.org/article.php3 ?id_article=31186). Le 13 mai, le siège de ce journal à Aden a été pilonné par l’armée et les forces de sécurité (
http://www.rsf.org/article.php3 ?id_article=31302).
En outre, l’organisation a appris l’arrestation par la police de Mukalla (à 500 km à l’est de Sanaa), le 12 mai 2009, du journaliste et éditeur du site
Hadramawt news,
Yahya Bamahfouz. Son ordinateur et son matériel professionnel ont été saisis. D’après sa famille, l’état de santé du journaliste est préoccupant. Reporters sans frontières demande sa libération immédiate, sans condition.
Saleh Khamis bin Mehanna a, quant à lui, été agressé par les forces de sécurité, toujours dans la ville de Mukalla. C’est la seconde fois que ce journaliste indépendant, connu pour ses critiques à l’encontre du gouvernement, fait l’objet d’attaques de la part d’agents du gouvernement.