Abandon des poursuites contre deux journalistes
Organisation :
La chaîne privée TVN a retiré sa plainte déposée contre deux journalistes qu'elle accusait de diffamation. Les deux reporters de l'hebdomadaire Gazeta Polska devaient être arrêtés pour 48 heures, à partir du 12 décembre, pour s'assurer de leur présence à la prochaine audience de leur procès. Le rédacteur en chef Tomasz Sakiewicz et son adjointe Katarzyna Hejke n'iront pas en prison. Le porte-parole de la TVN a déclaré que les journalistes utilisaient cette possible sanction pour s'ériger en “martyrs luttant pour la liberté d'expression”.
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6 novembre 2007 : Deux journalistes vont être arrêtés 48 heures avant leur procès
“Reporters sans frontières condamne l'article 212.2 du code pénal polonais qui revêt un caractère disciplinaire et assimile les journalistes à des criminels risquant de prendre la fuite. C'est indigne d'un pays de l'Union européenne. Nous demandons au prochain gouvernement d'abroger l'article 212.2.“
Le 30 octobre 2007, le tribunal de Varsovie a ordonné que deux journalistes de l'hebdomadaire national Gazeta Polska soient arrêtés pour 48 heures, à partir du 12 décembre, pour s'assurer de leur présence à la prochaine audience de leur procès. Le rédacteur en chef Tomasz Sakiewicz et son adjointe Katarzyna Hejke attendront donc en prison la poursuite de ce dernier, fixée au 14 décembre.
Ils sont accusés de diffamation par la chaîne télévisée privée TVN, pour un article paru en octobre 2006. Il révélait que l'un des directeurs de TVN, Milan Subotic, avait collaboré avec les services secrets communistes. Milan Subotic a été licencié peu de temps après. Gazeta Polska, journal progouvernemental est accusé par l'opposition d'avoir cherché à décrédibiliser la chaîne, en laissant penser qu'elle était dirigée par une structure d'anciens communistes.
L'article 212.2 du code pénal prévoit la condamnation à des peines allant jusqu'à deux années de prison ferme pour “diffamation”. La Pologne figure au 56e rang du classement 2007 de la liberté de la presse de Reporters sans frontières. Cette position est notamment due au refus d'amender sa législation sur les délits de presse.
Publié le
Updated on
20.01.2016